L’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) a organisé, le mardi 19 juin, à l’hôtel Maeva Palace sis à Hamdalaye ACI 2000, un séminaire de restitution de l’étude actuarielle des régimes de l’INPS. La cérémonie d’ouverture présidée par le Secrétaire Général du ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, Ahmadou Diallo a enregistrée la présence de plusieurs administrateurs de l’INPS.
Dans son mot d’ouverture, le Secrétaire général a rappelé que l’INPS a sollicité en 2016 la coopération du Bureau International du Travail (BIT) afin de réaliser l’étude actuarielle de ses différentes branches de protection sociale.
Selon lui, le besoin de mener une étude actuarielle s’est fait sentir depuis 2014, lorsque les résultats techniques de la branche ‘’vieillesse invalidité décès’’ ont montré des signes inquiétants de déséquilibre marqué par un déficit grandissant d’année en année. Ce, en dépit des multiples efforts de maitrise des charges de toutes natures. « Le financement du déficit ainsi constaté a été régulièrement assuré par les excédents des branches des prestations familiales et des accidents du travail, largement excédentaires » a déclaré le représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.
Aux dires de M.Diallo, la question du déficit structurel de la branche retraite de l’INPS a été une préoccupation des plus hautes autorités du Mali à travers une analyse de la situation par les services techniques de l’institut qui sont eux-mêmes parvenus à un premier diagnostic de la question.
Dans cette dynamique, Il dira qu’une première étude actuarielle a été menée en 2005, dont les conclusions ont abouti à des pistes de solutions et à l’élaboration des projets de textes de reformes paramétriques tendant à rétablir l’équilibre de la branche retraite. « Ce processus a été interrompu en 2016, car n’ayant pas obtenu l’aval des partenaires sociaux, jadis peu convaincus de la pertinence des solutions préconisées par cette étude » a-t-il regretté, tout en ajoutant que la question de l’équilibre des régimes et leur pérennisation est demeurée d’actualité dix ans après.
Justifiant la motivation de la présente étude actuarielle par cet état de fait, il dira que son objectif est de fournir aux plus hautes autorités du pays et aux dirigeants de l’INPS les éléments pertinents d’appréciations de la solvabilité financière à moyen et long termes des régimes de prévoyance sociale des travailleurs salariés et de l’assurance volontaire.
Selon lui, cette étude vise aussi à leur permettre d’avoir une vision synoptique des difficultés rencontrées par l’institut et de prendre des mesures conséquentes pour son avenir.
Ce séminaire, selon lui, permettra d’analyser le fonctionnement des régimes obligatoires et volontaires au plan financier et actuariel, de formuler des propositions permettant de garantir l’équilibre financier sur le moyens et long terme, de proposer une source alternative de financement des régimes et de proposer les modalités pour la couverture sociale d’une plus grande couche de la population.
Selon M. Diallo quelque soit les ajustements qui seront apportés suite à la présente étude, il sera essentiel de mettre en place un suivi adéquat de la santé financière des régimes. « Les projections actuarielles sont par définition imparfaite, et il est de la plus haute importance de suivre les résultats de façon régulière et de les comparer à ce qui avait été prévu » a-t-il précisé. Et d’ajouter que « c’est ainsi que l’on améliore la gestion et le contrôle d’un système de protection sociale à effet d’en assurer leur suivi ».
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut