L’Institut national de la statistique (Instat), en partenariat avec le Centre de formation et de perfectionnement en statistique (CFP-STAT), envisage mettre en œuvre une enquête pilote sur l’utilisation des technologies mobiles dans la collecte des données d’état civil au Mali. L’opération a été lancée le 23 novembre dernier et nécessitera 30 jours de travaux de terrain.
Dans le cadre de la tenue d’une base de données sur les caractéristiques de la population malienne, l’Instat dispose d’un fichier permanemment renseigné. Ces informations, relayées via la Direction nationale de l’état civil (DNEC), sont fournies par les collectivités locales à partir des volets N°2 de déclaration d’état civil (naissances, mariages, décès) des citoyens.
A l’image de toutes les enquêtes au niveau national, les outils de collecte de ces informations sont essentiellement marqués par la prédominance d’une utilisation des copies dures de questionnaires et un processus de centralisation des données relativement long. Mieux, le circuit et le délai de transmission des volets N°2 de déclarations d’état-civil n’assurent pas la complétude d’acheminement des volets à l’Instat.
Pour corriger ces insuffisances et consolider le dispositif de mise à jour de sa base, l’Instat envisage introduire l’utilisation des technologies dans la collecte des données d’état civil. Le processus débute par une enquête pilote dont les travaux de terrain débute le 1er décembre 2017 pour une durée de 30 jours ouvrables. L’atelier de lancement de cette opération a eu lieu, le 23 novembre dernier dans la salle de documentation de l’Instat.
« Nous avons jugé utile d’appliquer le nouveau projet à la collecte des données d’état civil dont la bonne information représente le socle des politiques de développement, constitue la base du renforcement de la citoyenneté et détermine l’efficacité de l’Etat et des collectivités territoriales, en matière de prospective », a déclaré le directeur général de l’Instat, Monsieur Harouna Koné, à la cérémonie d’ouverture.
Les six communes du district de Bamako ainsi les communes rurales de Kalanban Coro, Sangarébougou et Siby sont les zones concernées par cette enquête pilote..
« Cette nouvelle méthode de gestion des opérations statistiques présente plusieurs avantages dont, entre autres, la non perte d’information, la sécurisation des données et la réduction du délai de traitement. Aussi, il s’agira de numériser les fiches d’état-civil et d’utiliser les agents d’état-civil comme citoyens collecteurs de données », a expliqué monsieur Harouna Koné.
Le projet est mise en œuvre avec l’appui financier de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-Unies. Les résultats de l’opération serviront de tremplin à la généralisation de la pratique sur toute l’étendue du territoire national.
La rédaction