Depuis le 6 octobre, au vu et au su des nouvelles autorités, le village de Farabougou, dans la région de Ségou, non loin de Dogofry, est coupé du reste du monde. Des hommes armés, présumés djihadistes, ont décidé que dans cette localité, personne ne rentre ni ne sort. Que s’est-il passé ? Les versions divergent et la plus répandue est celle, selon laquelle, ce serait en représailles à la maltraitance des Peuls de la localité, par des chasseurs bambaras, que ceux-ci ont décidé de reprendre les armes et faire subir ce calvaire aux pauvres habitants de Farabougou. Depuis un certain moment, se justifient les ravisseurs, «des bergers peuls sont régulièrement pris à partie par des chasseurs.
Ils sont dépouillés de leur bétail et tous les biens dont ils disposent». Certains ont même perdu la vie, poursuivent-ils. Ils ont ainsi décidé de sévir et les populations, sur place, continuent de souffrir sans savoir quand prendra fin leur calvaire. Les militaires, eux, ne font rien. Ils ont juste, à grand renfort de communication, au moment où on les attendait sur le terrain, largué des vivres dans le village. Quel exploit !
Réconciliation : le colonel-major Wagué n’a rien à y faire
Le gouvernement de transition que l’on attendait avec tant d’impatience a été mis en place, il y a de cela quelques semaines. Premier constat : il est majoritairement occupé de militaires, de leurs proches, amis et connaissances. On ne va pas faire, ici, un décryptage ou une autopsie de la nouvelle équipe. Il s’agit, ici, pour nous, de relever juste une des plus grandes incongruités de l’équipe de Moctar Ouane ; à savoir, le portefeuille de la réconciliation occupé par le colonel-major Ismaël Wagué. Comment a-t-on pu nommer à ce poste, si stratégique, un militaire ? Que peut-il faire à ce poste ? La nomination a surpris plus d’un, car le titulaire ne présente aucun profil en rapport avec le ministère de la réconciliation. Il n’a jamais rien fait dans le cadre de la réconciliation dans ce pays, bien au contraire. Il ne peut donc rien y faire. Certains pensent que c’est à cause des projets au niveau de la réconciliation que le CNSP l’y a placé.
La Rédaction
Nouvelle Libération