Si les forces de sécurités censées assurer la sécurité de la population civile sont elles-mêmes victimes d’insécurité, alors nul n’est à l’abri du phénomène.
Deux cas parmi tant d’autres survenus tout récemment en sont la parfaite illustration. Le premier est survenu il y’a trois semaines à Guana où un élève sous-officier stagiaire âgé seulement d’une vingtaine d’années a été victime des bandits armés. Les bandits ont tiré sur lui à bout portant entre Guana et Bamako aux alentours de 23 heures. Ils l’ont dépossédé de son engin.
Le second cas a eu lieu il y a deux semaines. Un personnel féminin de la garde Nationale s’est également fait dépossédée de sa moto Djakarta derrière le stade omnisports Modibo Keita, au flan de la colline, aux environs de 19h 40 minutes, par deux hommes en tenue militaire. Les agresseurs ont fouillé le sac de leur victime et y trouvèrent un exemplaire du Saint Coran et un imperméable. Furieux, ils jetèrent le sac en vociférant « Qu’est-ce qu’un militaire fout avec le nom d’Allah ? Pendant que vous êtes-la à dépouiller les pauvres citoyens de leurs biens ».
Après leur forfait, ils prirent la direction du marché de Medina-Coura et disparurent.
D’après la victime (Assou), les deux bandits l’ont signalé avec la lumière d’une torche. Étant en tenue militaire, c’est pourquoi elle s’est arrêtée.
Nouhoum KONARÉ