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Insécurité dans le centre: Le mouvement BaguinéSô dénonce les allégations proférées à l’encontre des milices dogons

Faire le point sur certaines allégations mensongères concernant la situation qui prévaut dans les zones abritées par les Dogons, c’était l’objectif d’une conférence de presse organisée, le week-end dernier, par le mouvement BaguinéSô. Selon les Responsables du mouvement, depuis l’attaque meurtrière contre le village d’Ogossagou, les Dogons sont indexés par l’opinion nationale comme étant des malfaiteurs. Ils protestent et disent n’agir que pour la protection de leurs populations.

 

 «Ce sont ces allégations qui ont d’ailleurs influencé les soi-disant enquêteurs sur les massacres d’Ogossagou». C’est en ces termes que s’est exprimé le Président du mouvement BaguinéSô, Hamidou Djimdé, devant les Hommes des médias, le dimanche 19 mai dernier, à la Maison de la presse de Bamako.

Au cours de cette rencontre, le Président du mouvement a aussi cité un article de presse de «Jeunes Afrique» (dans sa parution n°3044 signé par Aïssata Diallo). Selon lui, ct article contient de nombreuses contre-vérités. Il mentionne qu’on pouvait lire entre les lignes que Danan Ambassagou recrute des gens. «Le mouvement Danan Ambassagou, c’est le volontarisme et le bénévolat», a-t-il dit. Plus loin, dans sa déclaration liminaire, le conférencier principal juge le Gouverneur de la Région de Mopti d’être impartial dans ses propos concernant l’insécurité dans cette Région.

Pour ces faits, Danan Ambassagou, par la voix de son porte-parole, Marcelin Guenguéré, menace de porter plainte contre le Gouvernement malien et «Jeune Afrique».

Cependant, à la fin de la rencontre, le mouvement a demandé aux autorités de faire en sorte que tous les détenteurs d’armes de guerre illégaux soient désarmés ; de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations civiles menacées par la violence communautaire, notamment en multipliant les patrouilles et en installant des postes de sécurité supplémentaires dans les zones vulnérables et, enfin, il recommande la création d’un programme de dédommagement pour les victimes civiles des violences intercommunautaires et de veiller à ce que ces dédommagements soient accordés de manière transparente.

Pour rappel, ce même mouvement a tenu, courant avril dernier, une autre conférence de presse au cours de laquelle ses Responsables ont alerté sur la menace qui plane sur l’hivernage dans les zones abritées par les Dogons. Une menace qui resterait, selon lui, d’actualité.

Adama A. Haïdara

Le Combat

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