Dans son communiqué n°010-2021-CNDH-P dont nous nous sommes procuré une copie, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) présidée par Aguibou Bouaré, se dit préoccupée et dénonce les violations dont les populations au centre du Mali sont victimes.
En tant qu’organisation sentinelle des droits de l’Homme, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) ne croise pas les bras face aux exactions que le centre du Mali vit depuis longtemps. Elle l’a fait savoir par le biais d’un communiqué rendu public ce jeudi 8 juillet 2021.
Les violations dont il s’agit concernent « la recrudescence de l’insécurité caractérisée par des atteintes à la vie, à l’intégrité physique et aux biens à Badiagara, Koro, Bankass dans la région de Mopti et à Dogofri et Farabougou dans la région de Ségou ». La Cndh exprime donc sa « vive préoccupation et suit avec gravité » l’évolution de la situation.
En se fondant sur les textes nationaux et internationaux en vigueur, elle dénonce : « Sur le fondement de la Loi fondamentale et de la Charte du Mali, de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples, du Pacte international relatif aux Droits civils et politiques engageant l’Etat à respecter les droits fondamentaux de toute personne résidant sur le territoire malien, la Cndh dénonce ces violations récurrentes des droits et libertés fondamentaux, notamment les droits à la vie, à l’intégrité physique, à la sécurité, à la propriété, à l’éducation et à la paix ».
De ce fait, la Cndh appelle le gouvernement de la République du Mali à la protection de ces droits. Alors, elle invite le gouvernement à tout mettre en œuvre aux fins d’une jouissance effective des droits. En plus, elle appelle le gouvernement à lutter efficacement contre l’impunité en recherchant et traduisant en justice les présumés auteurs, commanditaires et complices des violations des droits humains.
Pour rappel, pour la Cndh, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte