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Insécurité alimentaire en RDC : des solutions existent

La Deutsche Welle organisait, ce mercredi 13 mars, un débat à Kinshasa autour de l’insécurité alimentaire. Il y a beaucoup à faire, mais des solutions existent ont prouvé les discussions. Il faut pour cela revoir certains modèles en place dans le pays.

Cela commence par les activités autour des mines. Si elles sont encore considérées comme le principal moteur de la croissance économique congolaise, ces mines sont pourtant une ressource périssable qui ont fait bien du mal autour d’elles. Dans les Kasaï, par exemple, selon les acteurs humanitaires, 53,7% de la population est exposée à de la malnutrition chronique. En cause : le fait que beaucoup d’habitants se soient déviés de l’agriculture pour travailler dans les minerais.Un paradoxe, sur une terre si riche.

Retourner à l’agricutlure

Ce mercredi, les panélistes présents au débat DW ont prôné le retour à une production agricole locale. Une question de souveraineté alimentaire. “Nous avons connu un Tsunami, au Japon en 2011”, a rappelé Marie-Claude Yandu, professeure de biologie à l’université de Kinshasa. “A cette époque, nous en avions subi les effets car nous ne recevions plus de riz, tandis que les gens de l’intérieur du pays n’avaient pas de problème puisqu’ils en cultivent. Ce pourquoi je pense qu’il faut favoriser la culture des aliments qu’on produit.” Une façon d’éviter ou en tous cas de réduire les importations si importantes.

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Diminuer les importations

“L’importation coûte cher, et cela n’est pas une bonne chose”, a expliqué Agnès Tshibaka, apicultrice dans le Kongo-central. Les importations jouent aussi un rôle dans la dévaluation du franc congolais par rapport au dollar. Une situation anormale pour l’apicultrice qui a insisté : “Nous sommes au Congo, nous avons 80 millions de km2 de terres arables. On serait capable de nourrir l’Afrique. Ce pourquoi nous nous battons pour retourner à la culture locale car cela fait aussi du bien de manger des produits du terroir.” 

Cela serait une façon aussi de créer de l’emploi et de nouvelles richesses, qui plus est si la chaine de transformation se fait localement. Ce qu’encourage le profsseur Godefroy Kizamba, directeur général de l’Agence nationale pour le développement de l’entrepreneuriat au Congo, l’Anadec, présent aussi lors de ce débat. “Vous savez, les affaires, c’est l’argent”, a-t-il dit. “Et il est difficile de faire comprendre qu’il faut partager l’argent, que les jeunes veulent garder pour eux seuls. Mais quand on fait comprendre que le nombre ou l’union fait la force et qu’ils gagneront mieux en s’alliant, et bien on s’aperçoit que de plus en plus de Congolais adoptent ce comportement.” 

Un processus long. Et qui nécessitera notamment l’allègement des procédures administratives. Indispensable aussi : la confiance des banques à prêter à des jeunes femmes et hommes qui désirent se lancer.

DW

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