« Le projet vise à améliorer le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes (FEFA) dans les régions concernées. Il sera mis en œuvre dans quatre Districts sanitaires : deux dans la région de Kayes (DS de Kayes, DS de Bafoulabé), un dans la région de Kita (DS de Kita) et un dans la région de Sikasso (DS de Sikasso) », précise le directeur pays de l’Action Contre la faim, M. Sanzan Kambiré. Le choix de ces trois régions n’est pas fortuit, car elles présentent des taux de malnutrition chronique très élevés et bénéficient d’une bonne stabilité sécuritaire par rapport à d’autres régions du pays.
Selon le directeur pays de l’Action Contre la faim, M. Sanzan Kambiré, dans le cadre de ce programme financé par Affaires mondiales Canada, la collaboration avec les deux ONG locales se poursuit comme suit : l’Amadecom sera partenaire sur les activités liées à la santé, la santé sexuelle et reproductive (SSR), la santé communautaire, les pratiques en eau, hygiène et assainissement (EHA et la nutrition. Quant à la Cofersa, elle sera partenaire sur les activités d’appui aux groupements de productrices et de plaidoyer sur le genre et l’agriculture sensible à la nutrition, notamment l’accès des femmes au foncier. Aux dires de M. Kambiré, ce projet vient à point nommé, car le Mali continue de faire face à une situation nutritionnelle préoccupante avec des taux de malnutrition alarmants. « Un enfant sur 10 souffre de la malnutrition aiguë et 25 pourcent des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique selon la Smart 2021 », déplore-t-il. Pire, la malnutrition aiguë constitue l’une des premières causes de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans du fait de sa sévérité, martèle-t-il.
Avant de conclure, le directeur pays de l’Action Contre la Faim tire la sonnette d’alarme que « plus de 9% de la population seront en insécurité alimentaire en période de juin à août 2022, selon le cadre harmonisé ». Soulignons que 680 millions de personnes continuent de vivre avec la faim dans le monde.
Oumar SANOGO
Source: Le Démocrate