Au moins une dizaine de civils ont été tués ces derniers jours dans des attaques perpétrées au centre et au nord du pays. Ces violences ont été commises par des individus armés non identifiés, de sources locales. Pendant ce temps, un cessez-le-feu a été signé lundi 01 juillet 2019 entre des milices Peul et Dogon au centre du pays.
Six morts dont le chef de village, des cases brûlées et saccagées et un important troupeau de moutons et de chèvres emporté. C’est le bilan de l’attaque du village de Diayel dans la commune de Dallah, cercle de Douentza. Selon des sources locales, les assaillants « habillés en tenues Donso » ont laissé entendre qu’ils reviendront pour d’autres représailles si les rescapés n’abandonnent pas leur village.
A Gama, dans la commune de Madougou, cercle de Koro, des habitants qui se rendaient au champ ont été également attaqués ce 02 juillet 2019 par des hommes armés non identifiés. Selon des témoignages, le bilan est d’un mort et 8 charrettes brûlées par les assaillants.
Au Nord dans la région de Gao, les forains d’Indelimene de retour ont eux aussi essuyé des tirs par des bandits armés non identifiés à 85 km d’Ansongo le même jour. Le chauffeur qui a refusé de s’arrêter a fini sa course dans les ravins. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais 4 personnes dont une femme ont été blessées. Elles ont été admises à l’hôpital d’Ansongo.
Dans son dernier rapport, l’organisation humanitaire des Nations Unies pour l’alimentation (OCHA) affirme que les violences ont provoqué la mort de plus de 600 civils à Mopti depuis le mois de janvier dernier. Selon la coordinatrice humanitaire pour le Mali, Mbaranga Gasarabwé, il y a eu 70 000 personnes déplacées internes à Mopti et Segou et plus de 924.000 personnes sont en insécurité alimentaire.
Deux groupes d’autodéfense de la région de Mopti ont signé ce lundi un engagement de cessez-le-feu sous l’égide de la commission d’organisation de la concertation familiale et sociale sur la crise du centre. Les deux groupes s’engagent à mettre en commun leurs efforts pour un retour rapide et définitif de la paix, de la cohésion et du vivre ensemble au centre du pays.
Marcelin Guenguere, porte-parole du groupe d’autodéfense Dana Amassagou
Source: studiotamani