À Kati, des coups de feu ont été entendus au niveau du camp militaire, tôt dans la matinée de ce mardi 18 août, selon plusieurs témoins.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Ce mardi matin, des militaires ont pris des armes au camp « Soundiata Keïta » de Kati, à 15 kilomètres de Bamako, où se trouve une garnison militaire, l’une des plus importantes du pays. Selon des témoins, ils se sont mis à tirer en l’air sans que l’on n’ait plus d’explications.
Il n’y a en effet, pour le moment, aucune raison officielle. Les militaires n’ont pas fait de déclaration. Mais dans le camp « Soundiata Keïta » de Kati, d’où est partie en 2012 une mutinerie, un témoin a rapporté à RFI que « les militaires manifestent pour exprimer leur colère ».
Risque d’agitation à Bamako
À Bamako, la situation est plutôt calme, mais il a été quand même demandé à des fonctionnaires de rentrer chez eux. Par ailleurs, des témoins affirment avoir entendu des coups de feu isolés, non loin d’un camp militaire.
En tout cas, il faudra encore attendre pour savoir si on a affaire à un mouvement de colère très structuré dans l’armée. Officiellement, il n’y a pas de réaction des autorités pour le moment. « Nous allons communiquer dans la journée », a déclaré à RFI une source officielle.
Dans le même temps, des sociétés de sécurité privée ont demandé à leurs clients de faire attention, ce mardi, dans la ville, tout comme les ambassades étrangères qui parlent d’un fort risque d’agitation.
Source : RFI