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Incroyable mais vrai :Quand, comme Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing empochait les diamants de Bokassa

Valéry Giscard d’Estaing acceptant des diamants de Bokassa… L’affaire, révélée par Le Canard enchaîné, a empoisonné la fin du septennat.

 diamant bleu 29,6 carats Afrique SudLe 20 septembre 1979, les parachutistes français renversent Jean Bedel Bokassa, empereur de Centrafrique qui s’est livré à des exactions insupportables – il est compromis dans des massacres d’enfants -, et installent à sa place l’ancien président David Dacko.

Trois semaines plus tard, sous le titre « Pourquoi Giscard a organisé le casse des archives de Bokassa », Claude Angeli décrit dans Le Canard enchaîné , sur une pleine page, la générosité intéressée du tyran africain à l’endroit de celui qu’il appelait son « ami et très cher parent » , Valéry Giscard d’Estaing.

Le journal révèle que, alors qu’il était ministre des Finances du gouvernement Pompidou, il avait reçu des diamants lors de ses visites tant publiques que privées ; ses cousins Jacques et François avaient également bénéficié des largesses du chef d’État africain.Le Canard produisait la photocopie d’une commande de diamants passée en 1973 par Jean Bedel Bokassa et destinée à Valéry Giscard d’Estaing.

Le grand article de Claude Angeli se terminait par cette phrase terrible : « Tout cela est révoltant, médiocre et garanti d’époque. C’est giscardien. »

Ces révélations firent l’effet d’une bombe. C’était la première fois que se trouvait visée la personne même du président de la République. Le soutien apporté dans les années passées à l’empereur féroce et bouffon, déjà condamnable en soi, ne paraissait plus pouvoir se justifier par le seul intérêt de la France ; il semblait également répondre à des mobiles privés.

L’« affaire des diamants » fut tout de suite reprise par Le Mondepuis par la presse étrangère, qui évoqua un « Watergate français ». Attaques et contre-attaques se succédèrent pendant plusieurs mois. L’hebdomadaire satirique cherchait à prouver la réalité et la grande valeur des cadeaux reçus par Valéry Giscard d’Estaing, que ce dernier aurait conservés par-devers lui. Il dut répondre devant la justice de l’accusation de diffamation envers les cousins du président qui gagnèrent leur procès.

De part et d’autre, on criait à la machination politique. Selon l’Élysée, l’acharnement du Canard enchaîné ne pouvait se comprendre qu’en référence à un projet de déstabilisation du pouvoir à l’approche de l’élection présidentielle.

Il est vrai que le scandale venait s’ajouter aux affaires Jean de Broglie et Robert Boulin : le premier, député de l’Eure, avait été assassiné en 1976 ; le second était mort – suicide ou assassinat ? – en 1979, après sa mise en cause dans une affaire immobilière.

Le scandale n’eut pas de suites judiciaires. La valeur des diamants offerts à Valéry Giscard d’Estaing avait probablement été surestimée. Cependant, le don à la Croix-Rouge quelques années plus tard ne fit pas taire complètement les rumeurs. Et la sanction fut politique, même si l’on ne saura jamais exactement combien pesa ce scandale dans le résultat de 1981.

source : afrika365

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