Le marché de la cité des 501 logements de Yirimadjo est victime de l’incivisme de certains occupants qui occupent le domaine public. Face à cette situation, le comité de gestion de la cité est actuellement vent debout contre les occupations illicites. Il envisage d’engager des actions pour libérer les voies, si les autorités municipales de la commune VI ne réagissaient pas.
La situation a été expliquée aux hommes de médias, le lundi dernier, par le Président du Comité de gestion de la cité des 501 logements, Ismaëla THÉRA. Il était accompagné de certains membres du Comité de gestion. L’objectif était de constater de visu les anomalies dans le marché du fait de l’incivisme de certains occupants.
Une fois dans le marché, la première chose qui saute aux yeux est que l’une des principales voies d’accès du marché est obstruée par un propriétaire d’immeuble. Celui-ci a simplement mis deux portes pour s’aménager une petite cour qui lui sert de garage.
Selon le Président du Comité de gestion, cette situation inacceptable a été signalée à la mairie qui a notifié au propriétaire d’enlever les portes. Malheureusement, l’occupant indélicat s’entête et persiste.
« La mairie a pris l’engagement d’amener des agents de l’urbanisme pour enlever les portes et libérer la voie d’accès. Si rien n’est fait, le Comité de gestion prévoit de mobiliser les jeunes pour enlever les portes. Aussi, il y a d’autres anomalies dans le marché. Des propriétaires se donnent le droit de mettre des auvents sur les maisons. Cela réduit les voies d’accès, surtout pour les véhicules de secours en cas d’urgence. D’autres ont occupé des ruelles en installant des escaliers », a critiqué le Président du Comité de gestion de la cité.
Il a souligné qu’il appartient à la mairie de faire le suivi et que le Comité de gestion travaille en tant que représentant de la population.
« En cas d’anomalie, le comité contacte la mairie qui envoie les techniciens pour constater. C’est la mairie qui a l’autorité de rappeler à l’ordre ceux qui sèment le désordre », a expliqué M. THERA.
Pour sa part, Amadou DIALLO, habitant de la cité 501 logements et membre de l’association qui s’occupe de la gestion de la cité pour le développement, a fait historique de l’obtention dudit marché. Il a rappelé que quand les gens déménageaient dans la cité, la localité était très isolée.
« L’accès au marché était un vrai casse-tête pour les habitants. Les femmes se sont regroupées pour exposer ce problème au président du comité de gestion. L’espace étant prévu par l’OMH pour servir de marché, les femmes se sont cotisées pour aménager les lieux. Après ces premiers pas des femmes de la cité, la mairie s’est opposée en arguant que l’aménagement du marché relève de ses prérogatives. Aujourd’hui nous sommes carrément déboussolés, car tout le marché est presque occupé par les autorités municipales elles-mêmes. Elles se sont reparti les espaces », a dénoncé Amadou DIALLO.
Il a fait savoir que le Comité de gestion a des problèmes avec certains habitants qui ont payé sans avoir leur espace. « Les autorités municipales doivent penser à ces réalités. Si l’on oppose les habitants, cela crée des problèmes dans la cité », a mis en garde M. DIALLO.
Pour lui, les anomalies qui existent dans le marché doivent être combattues. Car, soutient-il, si cela continue il n’y aura plus de marché. « Il faut que les autorités municipales prennent leur responsabilité. Nous avons des droits et si les autorités municipales ne font rien, la population sera obligée de marcher sur la mairie pour réclamer ses droits », a averti Amadou DIALLO.
PAR MODIBO KONE
Source : INFO-MATIN