Ce n’est pas pour jouer aux oiseaux de mauvais augure ni pour prendre en amont la défense de quelqu’un, mais une chose est sûre : les objectifs de recettes assignés à la douane et aux impôts risquent de ne pas être à la hauteur des attentes cette année à la clôture de l’exercice.
Cette contreperformance, si on ose l’appeler ainsi, n’est pas liée à la compétence ou non des services de l’assiette concernés, elle découle plutôt du marasme économique mondial dû à la guerre en Ukraine, aux effets combinés de la pandémie de la Covid-19 et de six mois de sanctions économiques et financières imposées à notre pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
Toutes choses qui ont renchéri le coût du transport, engendré la rareté des conteneurs pour l’acheminement marchandises, la baisse du pouvoir d’achat et, par conséquent, la baisse de la consommation au plan mondial avec des répercussions plus fortes sur des pays sans littoral comme le Mali. La fiscalité à la porte est en train de payer un lourd tribut à cette conjecture internationale. Néanmoins, les gabelous et les employés du fisc continuent de mettre le cœur à l’ouvrage sous la houlette du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou. Les différentes lettres de félicitations adressées par le locataire de l’Hôtel des finances aux directeurs généraux des services de l’assiette attestent de la bonne foi et de l’ardeur de ceux-ci au travail.
Non seulement, ils continuent de mettre les bouchées doubles pour plus de recettes, mais ils n’oublient surtout pas d’assainir notre espace économique et social. La découverte récente d’une cargaison de cocaïne trafiquée, dont le montant est estimé à 8 milliards de F CFA, par la douane malienne à la frontière avec la Guinée-Conakry, est une preuve supplémentaire de l’engagement des soldats de l’économie contre le trafic en tout genre.
El hadj A. B. HAIDARA