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Importance des anciens textes dans les règlements de conflits : L’avenir n’embarrasse que celui qui méconnait le passé

L’application de quelques règles fondamentales ayant sauvegardé, durant des siècles, les bonnes relations de coexistence entre les populations à la base, sédentaires et nomades confondues, demeure un levain pour le règlement en douceur des conflits actuels. La récente publication dans la presse d’un article rédigé par nos soins et axé sur l’intérêt à accorder objectivement à l’exploitation rationnelle et méthodique de certains anciens textes, a rencontré un écho sonore à travers des réactions issues d’horizons divers. L’avis général des lecteurs est propice et prouve à suffisance la nécessité d’accentuer la réflexion, d’explorer les voies de recherche les plus efficaces pour dégager des solutions idoines à inscrire en droite ligne dans le balisage des pistes de construction de la paix et de la cohésion sociale.

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Seulement au rang des remarques relevées, dignes d’attention et de sollicitude pour la plupart, figure la réaction, ci-dessous notée, qui appelle une mise au point succincte destinée à circonscrire tous commentaires tendancieux susceptibles de distraire le lecteur dans la compréhension des messages véhiculés pour sa gouverne: <>.

L’auteur est peut être dans son rôle de militant actif de la société civile et de ce point de vue, ses propos requièrent le respect.

Cependant, ce qu’il convient de chercher avec pondération, c’est un engagement à orienter les préoccupations actuelles vers des visions essentiellement pratiques et pour ce faire, la citation suivante du grand poète et écrivain français Victor Hugo, est édifiante: « tout ce qui est constaté, est contestable ».

D’ores et déjà, il est certainement permis de signaler que très tôt, des parents avisés, des pieux musulmans, ont tenu à enseigner à leurs descendants les vertus de la sagesse et de la pédagogie.

Cela devrait, ne serait-ce que par devoir de mémoire, aboutir à un transfert adéquat des enseignements reçus afin d’inspirer les générations montantes, confrontées à toutes sortes de défis.

Tout au long de leur vie dans le monde d’ici-bas, des personnes pétries de connaissances, de piété, n’ont cessé de prodiguer des leçons, de donner des conseils éclairés aux proches et connaissances, aux croyants de tous bords, invitant chacun et tous à adresser les prières et vœux quotidiens directement à Dieu et non à des saints, à des êtres humains tiers, fussent-ils d’illustres figures emblématiques, des chefs charismatiques, des meneurs d’hommes, vénérés et adulés sous d’autres cieux et à d’autres époques.

Les bonnes paroles ne peuvent se traduire dans les faits que par des signes de rapprochement, d’espoir, d’indulgence, d’entente.

Le feu de la haine allumé par des rumeurs, des intoxications, par l’exclusion, la méconnaissance des limites et des mérites de certains de nos compatriotes, l’humiliation fortuite, ne peuvent qu’inciter des déchirures, des blessures de trop, difficilement cicatrisables sans foi, ni volonté inébranlable.

Il faut savoir se remettre souvent en cause, faire violence sur soi- même pour contribuer à sceller la réconciliation nationale.

Aussi, sur la base d’éléments précieux, féconds dont ceux tirés des manuscrits ou d’autres sources exploitables, chaque citoyen doit, en s’inclinant devant la mémoire des siens rappelés à Dieu et en se tournant, le cœur toujours à la bonne place, vers » Rahman », le Très Haut, formuler des bénédictions pour l’ensemble des prophètes, des saints, des proches et connaissances, de l’humanité toute entière, implorer Le Tout Puissant pour la restauration de la paix sociale, pour le repos de l’âme des êtres chers disparus, solliciter l’accueil de ces derniers dans son Paradis Eternel.

Certes , la perte de repères dans bon nombre de localités tant urbaines que rurales, opportunément au nom de la civilisation moderne , l’effondrement progressif des valeurs de base de la société malienne, tous les acquis positifs de la culture nationale si riche et si admirée, se sont éclipsés ces dernières décennies à cause de la complicité, de la complaisance de quelques politiciens devenus aussi « égarés » que certains religieux du sérail qui cautionnent leurs agissements et manquements contraires aux préceptes de la religion.

ll est vraiment inimaginable de ne pas pouvoir encore mesurer, à des justes proportions, la gravité morale d’actes et gestes déplacés, le grand tort que cela peut porter à l’épanouissement, à l’évolution de la bonne foi qui, malgré tout, s’affirme en crescendo, sans cors et ni cris, un peu partout dans la sous région en particulier.

Nous ne voulons pas du tout engager une quelconque polémique stérile et sans effet sur la portée de la dimension religieuse, loin s’en faut, mais, dans la foulée des idées forces que nous développons pour le retour de la paix et de la sécurité, nous cherchons surtout à attirer, pieusement, scientifiquement au besoin, l’attention générale sur des faits significatifs, révélateurs à tous égards.

Les différents écrits, les cris de cœur, d’alarme extériorisés, çà et là, depuis les événements douloureux de l’année 2012, ne sont motivés que par une disponibilité affichée, celle consistant à informer et à sensibiliser, à expliquer à l’opinion la place de choix que confère la religion à tous ceux qui s’investissent , de jour comme de nuit, pour accentuer davantage les efforts et les opportunités en vue d’éteindre le feu de l’ignorance, un feu aussi préjudiciable que celui de la haine.

L’on ne peut qu’en tirer un grand profit dans le sens de la promotion du développement des connaissances dans notre pays et ailleurs, la déclinaison et l’appropriation de la culture de l’écrit, la satisfaction du besoin pressant de documenter les événements majeurs, de privilégier la recherche de la vérité, le rapprochement, la tolérance, l’entente, le pardon, toutes choses qui conditionnent la résolution définitive des conflits, endogènes ou exogènes.

L’avenir n’embarrasse que celui qui méconnaît le passé. On ne cesse jamais de signaler que l’islam qui est la religion majoritairement partagée au Mali, confère un rang et un statut élevés au savoir et aux savants, consacrant ainsi la nature sacrée de la connaissance ou <>.

Le Saint Coran et les Hadith qui sont les sources de la foi islamique comportent de nombreuses invocations en faveur de la recherche et de l’acquisition du savoir.

Le Prophète Mohammed (Paix et Salut sur Lui) a toujours insisté sur l’importance du savoir dont la quête est prescrite comme un devoir primordial pour tout croyant.

Des formules restées célèbres méritent d’être citées, avec la permission et sous le contrôle des érudits, des oulémas émérites:

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C’est dire que l’islam constitue un facteur de déblocage de tout différend. Il apparait comme une source d’inspiration pour le développement des connaissances du fait que dans ses fondements, il invite l’homme à cultiver les sciences, à maîtriser parfaitement la nature pour son propre accomplissement moral et matériel, tout en privilégiant le souci d’une recherche permanente de la vérité.

Le grand savant rabe Abû Hamid al- Ghazal, n’enseignait-il pas, que <>.

Enfin, il faut savoir, à toutes fins utiles, que de tout temps, il y’a eu deux sortes d’individus, une prédisposition naturelle si bien illustrée par cette observation de Marcos Thomas, à savoir : » ceux qui prennent et ceux qui donnent; les premiers mangent mieux, mais les seconds dorment mieux ».

Par Chirfi Moulaye HAIDARA, Chercheur.

Source: Le 26 Mars

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