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Immigration : vrais chiffres et vraies questions

Au centre du débat politique, l’immigration en France a été chiffrée avec précision par l’Insee et l’Organisation de coopération et de développement économiques. Explications.

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Réforme de l’immigration, réforme du droit d‘asile : le gouvernement prépare deux textes de loi. Il s’appuiera sur deux enquêtes, l’une sur l’immigration en France (Insee), l’autre sur l’immigration dans les pays développés (OCDE).

La France accueille beaucoup d’immigrés

Faux. Les chiffres de l’Insee (230 000 entrées en 2012) comme de l’OCDE (259 000 migrants en 2012) montrent que la France est, en Europe, un pays qui accueille relativement peu d’immigrés chaque année. Ce flux représente 0,4 % de la population, soit quatre fois moins qu’en Suisse et trois fois moins qu’en Norvège ou aux Pays-Bas. Toujours selon l’OCDE, l’Allemagne a accueilli 400 000 nouveaux immigrés en 2012, le Royaume-Uni 286 000 et l’Italie 258 000.

Le nombre d’immigrés augmente de plus en plus

Vrai. Et ce depuis 10 ans. En 2012, le nombre de nouveaux immigrés en France est supérieur de 21 % à celui de 2004. C’est le flux le plus important enregistré depuis trente ans. Pour Jean-Christophe Dumont, directeur de la division des migrations internationales de l’OCDE, « cela s’explique par la forte augmentation d’immigrants européens, conséquence des différents élargissements au sein de l’Union. »

Les immigrés viennent majoritairement d’Afrique

Faux. Les immigrés en France viennent en majorité d’Europe (56 % des immigrés en 2012, selon l’Insee). L’Afrique arrive toutefois en seconde position avec trois immigrés sur dix. Le regroupement familial a progressé de 7 % pour les admissions de migrants de pays hors UE et Suisse.

Les chiffres sont sous-estimés

Vrai. Les chiffres de l’Insee par exemple, sont collectés à travers le recensement de la population. Les personnes extrêmement marginalisées, qui vivent dans la rue ou dans des campements, ne sont donc pas intégrées à la collecte. Les chiffres de l’OCDE sont, eux, calculés sur la base des titres de séjours délivrés. Ils ne comptabilisent donc pas l’immigration illégale.

La France en accueillait plus dans les années 60

Vrai. Jusqu’à trois ou quatre fois plus par an. Selon Patrick Simon, directeur de recherche à l’INED, « sur la seule année 1965, on a comptabilisé 800 000 entrées. Un chiffre d’autant plus important que la population française était à l’époque de 49 millions ». Et sur les 800 000, 80 % étaient régularisés dans l’année.

L’insertion économique est plus difficile en France

Vrai. Comparativement aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le taux d’emploi des immigrés est plus faible et celui de leurs descendants également. Selon Cécile Thoreau, administratrice à l’OCDE en charge des questions d’intégration, l’explication est double : « Premièrement, la situation économique dégradée du pays porte préjudice aux personnes les moins bien armées sur le marché du travail. En second lieu, la France, et c’est une spécificité historique, accueille des immigrés de faible niveau de qualification. »

SOURCE / ledauphine.com

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