Après avoir quitté le Haut conseil islamique, la contrainte de réserve ne pèse plus sur Mahmoud Dicko et cela lui donne donc une nouvelle liberté d’expression et d’action. La position qu’il a eu à occuper, dans un contexte où le cultuel a pris le dessus sur le politique, a favorisé son glissement entre les deux champs. Il y a donc manifestement de l’engagement politique dans ses prises de position, mais ses prises de position politiques n’altèrent pas la sincérité de ses prises de position publiques.
Car ces dernières sont constantes et datent de plus longtemps que son engagement politique. Néanmoins, Dicko est depuis fort longtemps dans l’arène politique, bien avant la création du CMAS.
La question, c’est avec quelle casquette ? Aujourd’hui, il y a juste peut-être une volonté de mieux encadrer le capital de sympathie mobilisé pendant son ministère au Haut conseil islamique, pour finalement entrer en politique avec une candidature propre.
Mais, au final, aucun mouvement, fusse-t-il populaire, ne saurait mettre fin par une manifestation quelconque au mandat formel que le peuple malien a donné au Président IBK. La seule chose qui peut entraver ce mandat reste un coup d’État et, du reste, cela sera absolument inacceptable. Il peut y avoir des manifestations populaires qui constitueront la manifestation d’une crise sociale qui devrait trouver des réponses.