La migration sera au centre des débats de la 3è édition du Forum africain pour la résilience organisé par la Banque africaine de développement à Abidjan.
Le Forum commencera lundi 4 mars dans l’après-midi, dans l’amphithéâtre Babacar Ndiaye, au siège de la Banque africaine de développement.
« L’avenir de la jeunesse africaine ne se trouve pas au fond de la mer Méditerranée ; il se trouve ici sur le continent », selon Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org).
« Un autre regard sur la migration est non seulement possible, mais nécessaire », affirme Sibry Tapsoba, directeur du Bureau de coordination des Etats en transition
Peut-on vraiment parler de crise migratoire ? L’Europe est-elle menacée par une invasion migratoire africaine ? Que peut apporter la migration aux pays de départ, de transit et de destination ?
Ces questions et bien d’autres seront débattues par les participants à la troisième édition du Forum africain pour la résilience (FAR) organisé les 4, 5 et 6 mars 2019 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, par la Banque africaine de développement sur le thème « Fragilité, Migration et Résilience ».
Le Forum commencera lundi 4 mars dans l’après-midi, dans l’amphithéâtre Babacar Ndiaye, au siège de la Banque africaine de développement, par une session d’échanges de haut niveau sur les questions migratoires entre des chefs de gouvernements de plusieurs pays africains, des ministres en charge de ce portefeuille ainsi que des responsables d’institutions spécialisées.
Ensemble, décideurs politiques, représentants d’organisations internationales, chercheurs, figures de la société civile et hommes d’affaires examineront les enjeux des mouvements migratoires en lien avec la fragilité et la résilience.
En 2016, les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) indiquaient que 65 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur lieu de résidence habituelle.
Le Forum africain pour la résilience 2019 va ainsi se pencher longuement sur les défis posés par la migration tels que la sécurité, le chômage des jeunes, les questions liées au genre, les effets du changement climatique.
Débats directs, sans tabou ni à priori
Une plénière spécifiquement dédiée aux « solutions innovantes dans le domaine de la migration », y compris financières, va permettre de mettre en évidence comment la pauvreté et l’absence des perspectives d’emplois deviennent des puissants vecteurs de migration et d’instabilité.
Le triptyque « Migration-Sécurité-Développement » sera au cœur des débats d’une autre session plénière au cours de laquelle les participants passeront en revue le trafic illicite de migrants, l’impact des resserrements des contrôles aux frontières, afin de battre en brèche certaines idées reçues sur la migration.
Plate-forme unique d’échanges et de débats, le Forum, organisé par le Bureau de coordination des pays en transition de la Banque africaine de développement (RDTS), avec le soutien de l’Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC), discutera également en plénières et lors des sessions parallèles de formidables opportunités qu’offre la migration pour les pays de départ, de transit et de destination.
« Nous voulons des échanges directs sans tabou, ni à priori sur la migration. Nous souhaitons que les participants discutent en toute liberté des défis et opportunités posés par les mouvements migratoires. Au final, nous attendons que soient identifiées les meilleures initiatives à prendre pour remédier à la fragilité et consolider la résilience à travers des réponses adéquates aux défis migratoires », a soutenu Sibry Tapsoba, directeur de RDTS.
Les mouvements migratoires à l’intérieur du continent africains seront évoqués lors d’une session parallèle intitulée « défis et politiques de la migration intra-africaine » tandis qu’un autre atelier parallèle portera sur « changement climatique, migration et renforcement de la résilience ».
Le 26 Mars