La Russie et la Chine sont prêtes à l’aider. Les ressources humaines et autres pour y contribuer existent déjà. Pour ce faire, il faut aller vers des projets macroéconomiques à très fortes potentialités et abandonner les politiques de saupoudrage à faible impact économique.
L’utilisation du solaire parmi tant d’autres énergies renouvelables peut être d’un apport considérable car susceptible de jouer très favorablement sur les facteurs de production, ce qui rendra les coûts de production faibles et les produits fabriqués localement très compétitifs à la consommation et à l’exportation. Un gain pour la balance commerciale et une garantie de stabilité pour une monnaie nationale.
Le Mali peut, sur la base de ses ressources, signer avec l’État chinois des contrats d’installation de centrales solaires d’une capacité de 1.000 mégawatts chaque année, de manière délocalisée entre les différentes régions mais interconnectées dans un système unique énergétique. L’énergie solaire produite dans la journée peut être stockée dans des batteries au lithium, le surplus peut servir à produire de l’hydrogène pouvant être stockée dans de l’azote liquide et fournir du gaz pour alimenter la nuit les centrales thermiques existantes.
L’hydrogène peut être associée à l’azote, élément le plus abondant dans l’air, pour produire des engrais à très bas coûts. La technologie existe sur le marché, il suffit de se la procurer.
D’autres sources d’énergie à partir de la biomasse, de la géothermie, de l’éolien existent, sans compter la possibilité offerte de construire un méga barrage hydroélectrique de plusieurs milliers de mégawatts en amont du fleuve Niger vers la frontière avec la Guinée. Cet énorme ouvrage et l’immense lac artificiel qu’il créera permettra, avec des aménagements de chenaux, de rendre le fleuve Niger navigable toute l’année jusqu’aux chutes de Labezenga. La Chine est très experte dans la construction de méga-barrages.
La souveraineté du Mali sur l’ensemble de ses ressources, couplée à un monopole d’État sur le commerce extérieure, permettra la réalisation de tous ces objectifs macroéconomiques. Il suffit tout juste d’une vision et une volonté politique.
Par Guy François Dembélé