Explorer toutes les solutions de sortie de crise et convenir du format d’un dialogue politique national, élargi à toutes les forces vives de la nation. Tel est l’objectif visé par le président de la République, à l’issue de ses discussions avec le chef de file de l’opposition ; mais aussi, avec les leaders politiques et de la société civile.
« Nous avons échangé, essentiellement, sur ces aspects et nous avons parlé de la sous région, des implications de l’ensemble de la géopolitique autour de notre pays ».
Les gestes hauts et forts, détendu, et le sourire aux lèvres, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, s’adresse à la presse, en ces termes, au sortir de son entretien avec le président de la République. C’était, mardi 05 mars, aux environs de 23h45mn.
Suite logique du tête-à-tête dinatoire du 26 février, qui s’est tenu au Palais de Koulouba, cette seconde rencontre, entre IBK et Soumaïla Cissé, leur a permis d’avancer dans l’exploration des solutions de sortie de crise.
« Durant un peu plus de 2 heures, nous avons revisité les hypothèses que nous avions faites. Nous avions, bien sûr, encore mis le Mali, ses préoccupations et ses défis au cœur de nos discussions ».
Dès le lendemain, c’est à dire mercredi 06 mars, c’est au tour de Tiéblé Dramé, président du Parena et, non mois membre du FSD (Forces pour la Sauvegarde de la Démocratie), d’être reçu par le président de la République, au Palais de Koulouba.
Comme avec le chef de file de l’opposition, l’entretien a tourné autour des solutions pour une sortie de crise efficace.
Ce dialogue sera élargi, les jours à venir, aux leaders politiques et de la société civile, aux ex-Premiers ministres et aux personnalités influentes…
A l’issue de sa seconde rencontre avec IBK, Soumaïla Cissé s’est entretenu avec Pr Alpha Oumar Konaré, Pr Dioncounda Traoré et le président ATT (au téléphone).
Pour le chef de file de l’opposition, il s’agit de rassembler toutes les forces vives de la nation pour une sortie de crise efficace.
« Il est important, aujourd’hui, qu’on sente que nous avançons vers un consensus pour rassembler le maximum des forces vives de ce pays ».
Pour cela, dit-il, il faut convenir d’un « format de dialogue élargi, un dialogue politique national ». Afin d’aboutir à un consensus national sur la sortie de crise. Car, selon Soumaïla Cissé, personne ne doit être laissé au bord de la route.
« Il y a des défis importants qu’il faut circonscrire, le plus rapidement possible. Cela passera par le choix d’une personnalité, qui va pouvoir aider à orienter et à dénicher les équipes pour pouvoir se parler, franchement, et dans la vérité pour que nous nous sentions tous concernés par les difficultés, qui assaillent le pays aujourd’hui », a-t-il poursuivi.
Bref, comme on le voit, le processus de décrispation politique est enclenché.
Il exige de chacun, et de tous, un dépassement de soi. Afin de sortir notre pays de cette crise, qui n’a que trop duré.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé