L’immense espoir qu’avait suscité l’élection d’IBK aux commandes du bateau MALI, a vite dégénéré au cauchemar, laissant des milliers de maliens dans un désarroi indicible.
Bien sûr, l’on se rappelle, du mémorable tour de magie qui portait son excellence à la tête de l’Etat en 2013.
L’électorat malien était sorti de son refuge, et abandonné : lit et tombe ; pour pensait-il, choisir « l’homme à poigne » dont souffrait mortellement le pays.
C’est vous dire combien le Mali avait besoin d’être sauvé !
Au verdict des urnes, sans conteste, IBK rafle plus 77% des voix contre Soumi, qui eut le bon reflexe de saluer aussitôt sa performance enviable.
En fait, IBK en bon machiavélien eut une meilleure lecture du climat politico-sécuritaire qui prévalait alors. Ce qui explique l’aveuglement populaire d’un tel choix.
« L’ampleur de cette victoire, aux allures de plébiscite, exprime l’énorme espoir et les grandes attentes de nos concitoyens. J’en prends toute la mesure. Devant vous tous, je m’engage à servir le Mali avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette haute fonction […] chers compatriotes, c’est une ère nouvelle qui s’ouvre, plein de promesses et de défis. C’est l’ère d’un Mali nouveau […] un Mali souverain et respecté. Je serai le président d’un Mali fier, Inch-Allah. » (IBK, Bamako ,21 Août, 2013. Jeune Afrique, numéro 2746, du 25 au 31 août 2013)
Des mots à la réalité :
Les expressions chevauchées tout au long de sa campagne « unité », « fierté », « patrie » s’insèrent péniblement dans la réalité quotidienne.
Jamais l’unité et la fierté n’ont été aussi obstruées par gestion chancelante de défi sécuritaire aussi fleurissant.
« Jamais le Mali n’a été autant malmené », regrette un vieux. Sur le plan social, les tensions vont crescendo. Les coûts de la vie obligent soit à vivre en mendiant, soit en griot pour ceux qui savent encore chanter. Rien ne semble bouger ; ou du moins, dans le sens où l’entend le peuple. Le chômage croit comme le maïs en cette période hivernale, le sentiment de sortie de crise suscité parla signature ̏” symbolique” de l’accord de toutes les controverses s’éteint à petit feu sous la vigilance onusienne et barkhanienne. Les maliens dans leur écrasante majorité, se disent trahis. Le messie en qui ils avaient spectaculairement confié leur sort, s’est révélé « JUDA ». « Le Mali d’abord…le bonheur des maliens… » Ce slogan de guérilla est resté simplement sans puissance pour contrer la dégringolade du Ba Maliba !
En tous cas, vous le savez maintenant, le pire est à venir, Inch-Allah !
ALY Bocoum (Stagiaire)
Source : Le pays