Pour redorer son blason, auprès de l’opinion publique nationale et internationale, IBK lance « l’opération escargot ».
Il ne s’agit pas d’un raid d’abeilles sur les sièges des partis politiques de l’opposition, ni d’une attaque de fourmis rouges contre les leaders des partis politiques ayant claqué la porte de la majorité pestilentielle, pardon présidentielle ; mais d’une opération de charme du pouvoir, qui entend faire feu de tout « boa ».
Tout a débuté avec l’attaque terroriste de Boni, qui a fait plus d’une dizaine de mort. Dès le lendemain, IBK annule son départ pour Addis-Abeba où, il devrait prendre part à l’investiture du président rwandais, Paul Kagamé, comme nouveau président de l’Union Africaine.
Pensée, par les officines du pouvoir, « l’opération escargot » est ainsi lancée. Officiellement. Pour la première fois, depuis son investiture le 04 septembre 2013, IBK se rend à Boni pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Avant de se recueillir sur les tombes des victimes. Sous haute sécurité.
Vient, ensuite, son voyage mouvementé de Kayes. Avec, à la clé, une promesse de taille : la remise en route des trains-voyageurs. Sitôt dit, sitôt fait.
En effet, depuis trois semaines, les trains se sont remis à siffler dans les gares, sur le tronçon Bamako-Kayes. Une première, depuis près d’une décennie.
Pour mobiliser les populations autour du Chef de l’Etat, Bakary Togola et ses « amis » ont fait sonner le tiroir-caisse. Les billets de banque ont circulé. Des chefs de village auraient été payés, rubis sur ongle, pour venir accueillir le « Kankélintigui » dans la « Cité du rail ». Histoire de montrer, à ceux qui en doutent encore, qu’IBK est populaire au sein d’une certaine population.
A cinq mois de l’élection présidentielle, c’est bon pour le moral.
A travers « l’opération escargot », IBK entend remobiliser les populations autour de sa candidature pour la présidentielle du 29 juillet prochain.
Considéré, en 2013, comme le seul candidat à même de remettre le Mali sur les rails, le candidat IBK a été élu avec un score de 77 %, au second tour.
La restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, la lutte contre la corruption et la délinquance financière ; le rétablissement d’une justice pour tous, riches comme pauvres… Telles sont, entre autres, les promesses sur la base desquelles IBK a été élu.
A cinq mois de la fin de son quinquennat, la promesse des fleurs n’a pas tenu celle des fruits. D’où la colère de ses électeurs.
Lancée à travers « l’opération escargot », l’offensive de charme d’IBK vise à atténuer cette colère ; mais aussi, à le présenter, aux yeux de l’opinion, comme le « meilleur candidat » à la présidentielle de juillet prochain.
Autre lieu, autre opération de charme : Koutiala. Dans sa ville natale où, il s’est rendu, récemment, – à grands renforts de publicité -, IBK a posé le « premier caillou » d’un hôpital moderne. Coût de cette infrastructure : plus de 12 milliards CFA.
A peine, est-il retourné au Palais présidentiel, à Koulouba, qu’IBK reprend son bâton de pèlerin pour Paris et Bruxelles où, il devrait prendre part à la conférence des donateurs de la force conjointe du G5 Sahel.
Dans l’interview qu’il a accordée à nos confrères du journal Le monde, IBK donne, déjà, une envergure internationale à sa candidature.
Comme on le voit, « l’opération escargot » vise à assurer, à IBK, sa réélection le 29 juillet prochain. Et tous ceux qui tenteront de s’y opposer risqueront d’en faire les frais.
Selon nos informations, des centaines de millions CFA auraient été déboursés au profit d’une certaine presse. Objectif : salir la réputation de tous ceux qui tenteront de faire ombrage au « Kankélintigui » de Sébénikoro.
La restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ; une justice pour tous, riches comme pauvres ; la lutte contre la corruption et la délinquance financière et l’avènement d’une école apaisée et performante… Telles sont, entre autres, les promesses sur la base desquelles, IBK a été élu avec un score de 77 % des voix, au second tour, face à son challenger d’alors, Soumaïla Cissé.
A cinq petits mois de la fin de son quinquennat, le bilan est là. Comme le nez au milieu du visage.
L’opération de charme d’IBK peut-elle, – comme par un coup de baguette magique -, gommer les espoirs déçus, durant ces cinq longues années ?
Bien Mali(e)n, qui pourrait y répondre !
Oumar Babi /Canarddechaine.com