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IBK, ce grand malade qui régente le Mali

Le lion, pour bien gouverner,
            Voulant apprendre la morale,
            Se fit, un beau jour, amener
Le singe maître ès arts chez la gent animale.
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La première leçon que donna le régent
Fut celle-ci « Grand roi, pour régner sagement,
            Il faut que tout prince préfère
Le zèle de l’Etat à certain mouvement
            Qu’on appelle communément
           Amour-propre; car c’est le père,
            C’est l’auteur de tous les défauts
            Que l’on remarque aux animaux.
Vouloir que de tout point ce sentiment vous quitte,
            Ce n’est pas chose si petite
            Qu’on en vienne à bout en un jour
C’est beaucoup de pouvoir modérer cet amour.
La morale de cette fable : « Le lion, le singe et les deux ânes », nous enseigne que les rois peuvent être injustes. Dans le sens pascalien, Amour –propre signifie la fatuité de la personne qui ne comprend pas qu’elle n’est que vanité.
            Décidément la vieillesse et l’arrogance hautaine sont toujours sujettes à radoter.  Lors de la rencontre entre le Président et les partis politiques de l’opposition, le 20 novembre 2014,  interpellé par Tiébilé Dramé pour s’expliquer au sujet des scandales financiers, l’affaire de l’avion présidentiel, des paradis fiscaux ….et autres sociétés écrans, notre Président a laissé choir : « Je n’ai aucun complexe. Vous m’incitez à m’adresser à la nation.  Je ne le ferai pas, je ne suis pas à la barre…..je suis le chef de l’Etat »
Non, monsieur le Chef de l’Etat, nous ne sommes pas dans une monarchie, encore moins une tyrannie, mais nous sommes dans une démocratie où la souveraineté appartient au peuple malien qui vous somme d’aller au tableau noir pour vous expliquer et expliquer les gaucheries, les approximations, les ratés de votre gestion catastrophique du pouvoir. Dans l’impossibilité pratique de donner une définition consensuelle de la démocratie, souffrez qu’on vous rappelle à travers les lignes de cette apothéose satirique la formule d’Abraham Lincoln : «  la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ».  Même Marc-Aurèle, empereur romain n’avait pas perdu de vue qu’il fallait établir dans la monarchie la plus absolue, la plus parfaite liberté du peuple soumis. Oui, notre monarque en herbe, le peuple soumis du Mali veut jouir de son droit de savoir sur la gestion de la cité.
              Oui, la vieillesse et l’orgueil pervertissent le bon jugement. Le «  vieux » bredouille, il se perd. A moins qu’il n’aille boire l’eau de la fontaine de Jouvence dont l’usage est malheureusement ôté aux mortels par les dieux. Il gagnerait à être touché par la grâce d’Athéna, déesse de la sagesse.
            Et notre sénile Président de 70 ans, latiniste invétéré, qui n’a rien à envier à Robert Schilling, excelle à régenter l’éloquence, la grandiloquence, l’usage cardinalice du subjonctif, veut aussi exceller à régenter le Mali. Il est décrédité, ses discours discrédités. Il oublie ironiquement que ses discours ne passent plus. Il gagnerait à arrêter de nous rabâcher de broutilles, à sortir de sa tour d’ivoire pour  être en contact avec le réel et comprendre que la prédation de la mafia politico-administrative dont il a posé l’hégémonie a provoqué une cassure et un déséquilibre sociaux douloureux pour les maliens. La force de ceux qui gouvernent n’est réellement que la force de ceux qui se laissent gouverner. Dans sa tentative d’imposer aux maliens sa dynastie politique basée sur un système prédatif, IBK oublie du coup les enseignements de la mésaventure de  Mohamed Hosni Moubarack, de Mouammar Kaddafi, d’Abdoulaye Wade.
         Fier comme un paon, IBK oublie que l’humilité est une vertu chrétienne et musulmane, qui caractérise celui qui a des goûts simples. La Bible dit : « L’arrogance précède la ruine et l’orgueil précède la chute. »  . « Le prophète Mahomet(SAW) a dit ceci : “Quiconque a un atome d’orgueil n’entrera pas au Paradis.”Rapporté par Muslim. IBK, Sait-il que,  Abraham, quand il vit Dieu, s’appela terre et poussière ? Et Isaïe, en voyant Dieu trônant dans sa majesté, s’écria : je suis un reprouvé, un impur ?
             La lecture du  « Trésor des paradoxes » de Philippe Boulanger & Alain Cohen, m’inspire cette réflexion moins amène : IBK est le contraire d’un homme humble, il est l’expression la plus achevée de tout ce que l’égocentrisme, le nombrilisme, le narcissisme ou le solipsisme (je n’exagère rien) englobent. Imbue de sa personne, il n’est pas à même de demander pardon au peuple malien amer et déçu qui l’a plébiscité et  aux dépens du péché capital de son arrogance et de son orgueil démesuré. La grandeur d’un homme est grande en ceci qu’il se sait misérable, disait Alain. Et Corneille de surenchérir : « L’orgueil n’est pas toujours la marque des grands hommes. ».
            Qu’on veuille bien me permettre d’emprunter la plume de BAKARY MARIKO, ce trublion, cet incorrigible perturbateur qui n’a jamais pu attiédir ses ardeurs estudiantines,  qui écrivait avec un charme somme toute poétique ceci : «  IBK ne conçoit pas la politique comme une mission, mais comme un moyen de guérir ses blessures. ». Oui, IBK et Bakary se connaissent très bien, ils se rappellent tous deux très bien aux bons souvenirs des années chaudes de la guéguerre entre la Primature et le Mouvement estudiantin.
               En d’autres lieux, il aura fait entendre : «  c’est Dieu qui m’a choisi ». Dans sa pathologie maniaco-dépressive,  IBK ne voit que la trahison autour de lui : l’opposition affublée de «  hassidi » et même sa majorité présidentielle et ceux des maliens déçus et amers. Tous ceux -là auraient-ils oublié que c’est Dieu, le père,  qui a choisi le demi -Dieu qu’il est ? Lui le messie directement sorti des cuisses de Jupiter, que dis-je, de la forge du Dieu d’ISRAEL qui manufacture les prophètes. Le demi-dieu «  BRIN », l’Oint du Seigneur, LE CHOSEN ONE ! Si sa majorité présidentielle ne retrouve pas le plus rapidement possible l’usage de la parole, lui-même se chargera avec la complicité des Mouhamoud DICKO et ses ouailles,  de dire aux Tiebilé, Djiguiba Keita PPR, soumaila et consorts qu’ils sont des «  kafirs » car s’opposent à l’homme de la Providence.
                 «  Je n’ai nulle part d’action dans le monde et ce n’est pas à 70 ans que je vais devenir un brigand…… » . Si IBK n’est pas un klephte (grec : voleur), sa façon de mal gouverner en imposant sa dynastie prédatrice nous donne des raisons de croire qu’il n’est pas «  candide » (candidus : blanc, symbole de l’innocence). Sinon comment comprendre que ce monsieur qui n’a que le nom de Dieu, « Soubhana wa Tahala » dans sa bouche a complaisamment crée autour de lui une crapule, une racaille politique, des sacripants qui ne portent pas le Mali dans leurs cœurs. Il ressemble étrangement, à mon gout, a un honnête homme qui tiendrait un bordel. Peut- on raisonnablement envoyer la conscience au bordel et tenir en règle sa contenance ?  That’s the question.
                   «  …….je ne suis pas un menteur. » IBK est menteur comme un arracheur de dents. Son amitié avec son cousin TOMI, le prix de l’avion présidentiel, l’honneur du Mali, sa lutte contre la corruption, l’excellence pour le choix des hommes dans l’administration publique, ……….. Il ne fait que perpétuer une vieille tradition politique. Au Mali, les politiques ont gouverné dans le mensonge et pour le mensonge. En somme le triomphe du mensonge étatique !
                  Il est regrettable que notre Président plein de  prétention et de vanité comme Artaban, avec son manque de componction nous rappelle étrangement certains leaders mégalomaniaques célèbres comme Caligula(Rome), Adolf Hitler, Don Lope de Aquirre ( Roi d’Eldorado) , Idi Amin Dada et consorts qui ont utilisé à ravir les  piteuses cartes  de la suspicion, du bannissement et de l’assassinat de leurs proches et de tous ceux qui perturbaient la quiétude de leurs autocraties. Oui, IBK vit assurément dans un monde de psychopathe :Unus sum et multi in me  (je suis un, mais beaucoup sont en moi) sagesse de Zénon d’Elée. Il ne réalise assurément pas l’ampleur de la déception et du drame existentiel que vivent les maliens suites aux approximations de sa gestion du pouvoir. IBK ne gouverne pas, il régente. Quelle misère !
     IBK, ce grand malade, qui se prend pour Jupiter, ne supporte pas qu’on s’oppose à lui et à sa façon minable de diriger le navire-Mali. Malheureusement, il ne se rend compte que le vent du changement de l’histoire a soufflé depuis belle lurette, qu’un vaste mouvement de prise de conscience des masses s’est opéré partout dans le monde et que les maliens n’accepteraient plus d’être engoncés dans le corset d’un autocrate qui les étreindrait. Ce pitoyable  et misérable président, ce  monarque des temps modernes me fait penser à l’Empereur Néron qui au soir de sa vie s’écria : « Qualis artifex pereo !” Quel artiste le monde va perdre !
Ouattara
ouattaradonzo@gmail.com

Source: Autre presse

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