Les travaux de construction de l’hôpital militaire dont la première pierre a été posée le mercredi 20 janvier par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, démarreront bientôt. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré lors de sa visite le dimanche sur le site du nouvel hôpital militaire à Banankoroni. Elle avait à ses côtés le médecin-colonel Assan Badiallo Touré, conseillère spéciale du président de la Transition, chargée des questions de santé, le directeur général de la Cellule d’exécution des programmes de renforcement des infrastructures sanitaires Bouillagui Camara, les techniciens et les membres de la commission.
Le contrat d’exécution des travaux a été signé le vendredi dernier entre le gouvernement et SOPROMAC FORM INSAAT, un consortium détenu par des Maliens et des Turcs, chargé de l’exécution des travaux. Sur place, ils ont échangé sur le démarrage et sur le délai d’exécution des travaux. Le nouvel hôpital militaire, qui sera bâti sur une superficie de 15 hectares, aura toutes les commodités requises. Il permettra aux Services de santé des armées d’offrir des soins de qualité à tous les citoyens maliens, civils ou militaires. Mais surtout une prise en charge adaptée et efficace des militaires blessés.
Ce joyau architectural aura une capacité de 279 lits d’hospitalisation dont 14 lits de réanimation, deux salles d’urgence, six blocs opératoires, 48 logements d’astreintes pour les médecins, une salle de restauration, un bâtiment pour les accompagnants et un héliport pour les évacuations.
Ce n’est pas tout, il y aura deux suites présidentielles, une salle d’imagerie conventionnelle et des IRM (imagerie par résonance magnétique), la prise en charge des patients sera digitalisée.
Le directeur général adjoint du Service de santé des armées et président de la commission chargée du projet de construction de cet hôpital, le médecin colonel-major Moussa Boyi Coulibaly a déclaré que le premier projet conçu date de 20 ans et n’est plus adapté aux réalités actuelles.
Il a expliqué que c’est dans ce cadre que le projet a été modifié de manière à l’adapter au contexte actuel. «Le Mali est en guerre, nous avons des blessés et notre armée a tout le temps dispersé ses malades, c’est dans un but de converger ces malades pour que le plus grand nombre reste au Mali et qu’on ait à évacuer le moins possible» a-t-il ajouté. Le président de la commission a précisé que le bloc opératoire sera équipé de robots pour faire en sorte qu’il y ait moins de personnes dans ce bloc. Un malade n’aura pas à se déplacer d’un endroit à un autre de l’hôpital en cas de besoin d’oxygène. Il recevra l’oxygène depuis son lit d’hospitalisation.
Le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré a exprimé toute sa satisfaction à l’issue des échanges avec les responsables du projet de construction du nouvel hôpital militaire. «Nous nous réjouissons des avancées réalisées. Ce qui est prévu dans cet hôpital, est quelque chose de grand dont notre pays a besoin», a-t-elle indiqué, se disant convaincue que cet hôpital ultra moderne répondra aux besoins car il viendra compléter les structures et le plateau technique qui existent déjà et qui sont insuffisants.
Pour sa part, Adama Bagayogo, l’un des responsables de l’entreprise SOPROMAC FORM INSAAT a assuré que son entreprise ne ménagera aucun effort physique, intellectuel, matériel ou financier pour que cet hôpital réponde aux attentes. Il a confié qu’ils feront le nécessaire pour donner le meilleur hôpital à ce pays qui en a tant besoin. «Le premier délai d’exécution était de 20 mois, nous avons décidé de le ramener à 18 mois. Nous allons tout faire pour terminer dans 14 mois», a t-il promis.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR