A l’hôpital du district de Bamako en CIV, 23.55 % des personnes de 12 ans et plus ont été complètement vaccinées à la date du 29 août 2022 selon Dr. Nana KONATE, médecin au Programme Elargie de Vaccination (PEV). La stratégie est basée sur la sensibilisation lors des vaccinations de routine. Selon la même source, sur 195 915 cibles totales prévues pour le vaccin contre la covid au sein de l’hôpital du district, 64.04% ont eu au moins un contact au vaccin. 40.49% n’ont pas fait leur deuxième dose, c’est-à-dire sont incomplètement vaccinées.
Aux dires de Dr. Nana KONATE, Médecin Généraliste à l’hôpital du district de Bamako et Médecin au Programme Elargie de Vaccination (PEV) de la commune IV, la maladie à coronavirus n’est pas une maladie inconnue par le grand public malien, bien vrai que les gens n’aient pas les mêmes niveaux d’information. Selon elle, la pandémie de la Covid-19 continue de préoccuper le monde entier. Et pour lutter contre cette pandémie, il y a plusieurs moyens de prévention en dehors des mesures barrières, notamment la vaccination qui permet de prévenir les formes graves. « Ici, à l’hôpital du district de Bamako en commune IV, nous avons adapté une stratégie similaire en plus de la stratégie nationale. Cette stratégie consiste à sensibiliser les femmes en leur donnant des informations claires concernant la gravité de la maladie et ses moyens de préventions, et cela à travers des vaccinations de routine des enfants et les IEC (informations éducations et conseil) », explique-t-elle. Il s’agit, ajoute-t-elle, pour ces mamans qui accompagnent les enfants d’être des ambassadrices anti-covid-19 dans les différents quartiers et dans leurs familles respectives afin d’inciter leurs maris, sœurs et mêmes leurs enfants d’adhérer à cette politique de vaccination pour permettre d’avoir plus de personnes vaccinées.
Le choix de cette stratégie par l’hôpital, selon Dr. Nana KONATE, s’explique par le fait que si les mamans sont convaincues, toute la famille les suivra. « Au début, je ne croyais pas à l’existence de cette pandémie, mais je l’ai sue à travers mes parents, notamment ma maman, qui était stricte quant au respect des mesures barrières à la maison. Elle a pu me convaincre à adhérer à la vaccination de Johnson and Johnson, d’où ma présence ce matin à l’hôpital », témoigne Moussa Balla Coulibaly, footballeur de son Etat. Même son de cloche chez Soumba Sacko, une aide-ménagère. « Avant et après chaque préparatif du repas quotidien, ma patronne me demande de laver proprement les mains avec du savon et de l’eau. Elle m’a aussi donné un masque à porter pour ses petites commissions quand je me rends au marché. Et par curiosité, un jour j’ai demandé à ma patronne si je pouvais aller avec les autres pour me faire vacciner contre la Covid. Elle a répondu avec enthousiasme et m’a dit que la vaccination, en plus des mesures barrières, est le moyen le plus sûr pour freiner l’élan de la Covid », déclare-t-elle.
Ghanra Begali Keita, élève en 10ème année, dit avoir été convaincu par une mère. Et dès lors, il a décidé de se faire vacciner contre la Covid. Hamdhere Kader Dicko qui vient d’obtenir le Baccalauréat et qui ira au Maroc pour poursuivre ses études, doit se faire impérativement vacciner avant son voyage.
Pour conclure, Dr. Nana KONATE a précisé que : « lors de la campagne de vaccination nous organisons des journées de mobilisation où tous les acteurs sont invité à savoir la CAFO, le service du développement social, les chefs des quartiers et les femmes leaders. A travers cette réunion, on donne des informations claires concernant la maladie et la vaccination à leur tour, eux, ils font la restitution des sessions auprès des différents groupes concernés et à travers ça, on parvient à avoir beaucoup de gens ».
B.S.T
Source: Le Républicain