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Honorable Oumar Mariko, député SADI : « Dites à la population que la carte Nina ne peut pas remplacer la carte nationale d’identité »

Selon l’honorable Oumar Mariko, il avait été indiqué à la population avant le début des opérations de Recensement Administratif à Caractère d’Etat Civil (RAVEC) que la carte Nina qui va en découler dotera tous les citoyens maliens d’un numéro d’identification nationale. Mais aussi, que la carte Nina va remplacer la carte nationale d’identité.

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Au contraire, selon lui, tel n’est pas le cas aujourd’hui avec les nombreux conflits qu’il ya entre populations et forces  de sécurité à ce propos.

C’est pourquoi, il a demandé au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké d’avoir le courage de dire la vérité aux populations à ce propos. « Si la carte Nina peut ou non remplacer la carte d’identité nationale, faites passer un communiqué à la télévision et à la radio nationale là-dessus pour mettre fin à cette situation », a-t-il lancé au ministre.

Avant d’ajouter qu’en plus de cette situation, il y a un autre fait qui agace les populations : la carte nationale d’identité qui n’a pas de prix fixe au Mali.

Car elle est vendue aux populations en fonction des localités et des agents de police et de gendarmerie. Une situation sur laquelle, il a invité le ministre à communiquer sur les medias publics pour informer les populations sur le prix réel de ce document qui fait aujourd’hui l’objet de toutes sortes de spéculation à travers le pays.

Car pour l’avoir, il faut délier les cordons de la bourse. Aussi, il suffit pour un non malien de payer de l’argent pour s’en procurer, raison pour laquelle, de nombreux étrangers ont été pris en compte lors du RAVEC et disposent de la carte Nina du Mali.

 

General Sada Samaké : « Les cartes Nina ne sont pas des cartes d’identité »

Répondant aux questions des députés, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké a laissé entendre que lorsqu’on attribuait le marché du RAVEC à la filiale de SAGEM, il n’était pas encore aux affaires. Bien que l’Etat soit une continuité, dès son arrivée à la tête du département de l’Intérieur, il a fait faire un état des lieux de cette opération.

Un état des lieux qui a relevé de nombreuses insuffisances et erreurs : Des hommes qu’on a pris pour des femmes, des étrangers qui ont été enrôlés, des majeurs qui n’ont pas été pris en compte, d’autres erreurs relatives aux renseignements sur les personnes telles que les adresses, les dates de naissance, les lieux de résidence…

Selon lui, cette opération d’achèvement qui aura lieu du 1er au 30 octobre sera faite dans la transparence car on ne peut plus tricher avec l’Etat malien.

« Il n’ya pas seulement le cas des majeurs, mais tout un ensemble d’erreurs qu’il faut corriger », a-t-il dit.

Avant de reconnaitre que les cartes Nina ne sont pas des cartes d’identité car il faut avoir le courage de le dire. Mais selon lui, une étude est en cours pour voir comment faire pour que ces cartes puissent devenir des cartes d’identité.

Selon lui, une communication sera faite là-dessus afin d’informer la population.

Par  rapport  la spéculation autours de cartes d’identité nationale, le ministre Samaké a reconnu que c’est une réalité. Avant de donner un exemple: Le cas d’un sous-préfet qui signait les cartes vierges qu’il envoyait à sa femme ici à Bamako afin que celle-ci les écoule à travers un prix compris entre 5000 et 10.000 F.

Selon lui, l’intéressé a été relevé de son poste et mis à la disposition de la justice. Aussi, selon lui, des mesures sont en train d’être prises pour mettre fin  la pénurie de cartes d’identité qui est à l’origine de cette spéculation.

 

Rassemblés par G. Diarra

Source: Tjikan

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