Dans son livre Les leçons du pouvoir, l’ancien président évoque ses rencontres avec différents chefs d’Etat étrangers. Avec Barack Obama, le contact ne fut pas toujours simple.<br><br>
De Barack Obama, François Hollande avait l’image d’un homme souriant, chaleureux, prompt au bon mot. Une fois arrivé à l’Elysée, il déchante rapidement. Dans son livre Les leçons du pouvoir (Stock), dont les bonnes feuilles paraissent dans L’Obs mardi, l’ancien chef de l’Etat décrit ses rencontres avec ses homologues à l’étranger, dont le président américain de l’époque.
C’est un portrait mitigé que François Hollande dresse de Barack Obama. Il décrit “un homme qui ne doute pas de son charisme, lequel est incontestable (…). La chaleur qu’il fait partager à des foules et cette simplicité souriante qu’il affiche avec un talent rare et un sens élaboré de la communication s’effacent dans des réunions plus intimes ou dans des contacts plus personnels. Il n’aime guère se confier et encore moins exhiber ses sentiments. Il mange peu et soigne sa ligne”.
“Il entame les discussions par une longue explication”
Dans les réunions de travail, le président américain se révèle peu ouvert: “Il entame toutes les discussions par une longue explication qui circonscrit l’échange et paraît le clore avant même qu’il ne soit engagé”.
Avec Barack Obama, les relations se détériorent à l’occasion de discussions sur la Syrie, à la fin de l’été 2015. François Hollande veut alors frapper contre Bachar al-Assad pour répondre à l’utilisation d’armes chimiques. La veille des frappes, il reçoit un appel de Barack Obama: le président américain veut finalement demander l’avis du Congrès des Etats-Unis. Ce sera un refus. La désillusion est forte: François Hollande ne peut frapper seul. L’idée des frappes est abandonnée. La relation Obama-Hollande sera marquée par l’échec de l’initiative.
A. K.
BFMTV