François Hollande a réaffirmé mercredi en Conseil des ministres “que la responsabilité de l’Etat, c’est de faire respecter l’ordre républicain” à quelques heures de la manifestation propalestinienne à Paris, a indiqué le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
“Le président de la République est resté sur la position qui consiste à dire que le droit de manifester est tout à fait respecté et respectable” et que “l’expression d’une opinion en soi fait partie de la démocratie”, a rapporté M. Le Foll.
“Mais la responsabilité de l’Etat, du gouvernement et du président de la République, c’est de faire respecter l’ordre républicain, de refuser les slogans qui expriment la haine”, a poursuivi le chef de l’Etat.
Selon M. Le Foll, François Hollande a aussi souligné que “les discussions qu’il avait engagées avec de nombreux acteurs et en particulier les représentants du culte (…) participent à l’idée simple d’avoir un message clair: en France, c’est la République, on n’importe pas le problème lié au conflit israélo-palestinien en France”.
Quant à la position de la France sur ce conflit “c’est le cessez-le feu, c’est la paix et c’est deux Etats”, a-t-il dit.
Interrogé sur les parlementaires socialistes ayant prévu de participer à la manifestation, le porte-parole du gouvernement a affirmé que ces “33 députés ont le droit de manifester” et qu’il n’entendait pas remettre “en cause l’opinion qu’ils expriment”.
Il a souligné que si les manifestations du week-end à Paris et Sarcelles avaient été interdites, “c’est parce qu’il y avait des causes clairement identifiées de risques majeurs de trouble à l’ordre public”.
Au cours du Conseil, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a lui souligné que “les manifestations sont autorisées, c’est la règle. Lorsqu’elles sont interdites c’est une exception qui s’appuie sur des faits”, a indiqué M. Le Foll.
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