Malgré les campagnes de sensibilisation de la part de la direction générale de la protection civile, l’inondation fait toujours des milliers de victimes au Mali. Cette année, même si le nombre de pertes en vie humaine n’atteint pas, pour le moment, celui de l’année dernière, le nombre de ménages touchés et de personnes sinistrées a augmenté. « Au Mali, en 2020, la Direction générale de la protection civile en charge de la gestion des catastrophes, a enregistrés 49 cas d’inondations à travers le pays », a précisé le Directeur général adjoint de la protection civile, le colonel Tiécoura Samaké. Ces inondations, ajoute l’officier supérieur de la protection civile, ont affecté 27565 ménages contre 3944 en 2019 ; sinistré 46952 personnes contre 41108 en 2019 ; causé 09 pertes en vie humaine et 8 blessés contre 24 en 2019. D’énormes dégâts matériels ont été également enregistrés, selon le DGA de la protection civile.
À en croire le conférencier, les décès sont répartis comme suit : 3 morts à Bamako, 2 à Niono dans la région de Ségou, 3 à Gao, et 1 à Falou dans le cercle de Nara, région de Koulikoro. « Ces décès sont dus surtout l’effondrement des maisons », a précisé le colonel Samaké. Les régions de Ségou, Koulikoro et Ménaka sont les plus touchées à entendre le conférencier. Quant à la région de Menaka, elle est la plus vulnérable.
Les statistiques de l’inondation par région
Les responsables de la protection civile du Mali ont tenu à donner le bilan de l’inondation par région. Ainsi, dans la région de Ségou, selon le colonel Tiécoura Samaké, 31 localités ont été affectées par l’inondation. 2244 ménages y ont été touchés et 13642 personnes sinistrées. Deux (2) personnes sont mortes à Niono, un cercle de la région.
18 localités ont été affectées par l’inondation dans la région de Koulikoro, selon le directeur général adjoint de la protection civile du Mali. Ces inondations ont touché 3317 ménages et sinistré 7979 personnes. Dans cette même région, précisément dans le cercle de Nara, commune de Falou, le bilan de l’inondation est lourd : 1190 ménages touchés, 7852 personnes sinistrées, 629 maisons détruites et 532 hectares de terres cultivables endommagés et une perte en vie humaine.
Aux dires du Directeur général adjoint de la protection civile, dans la région de Ménaka, il y a 4 localités qui ont été concernées par l’inondation, 2815 ménages touchés et 16890 sinistrées.
Ce que la protection civile prévoit pour prévenir l’impact néfaste des inondations
Face à ce ravage que fait l’inondation au Mali, la direction générale de la protection civile promet de se battre pour sauver des vies. Ainsi, pour prévenir l’impact de ces inondations sur la population, elle met en action certaines activités qui sont : le renforcement des capacités d’intervention des équipes de la protection civile par l’octroi des moyens d’intervention ; la mise à niveau des plans d’aide aux sinistrés ; l’activation des comités de veille et de gestion des catastrophes au niveau régional ; la sensibilisation sur les dangers d’utilisation des servitudes ; la sensibilisation au curage des caniveaux et à la collecte des ordures ; la sensibilisation au renforcement des ponts de fortune, des digues entre les villages et la matérialisation des bancotières ; la sensibilisation au renforcement des soubassements des maisons en banco ; la sensibilisation pour l’interdiction ou la fermeture des plages pendant l’hivernage ; la sensibilisation pour la mise en enclos des troupeaux.
Parmi les solutions durables que propose la direction générale de la protection civile figurent l’activation des comités veille de gestion des catastrophes dans toutes les régions ; la forte implication des élus communaux pour la surveillance des servitudes ; la sensibilisation des riverains ; l’identification des sites d’hébergement en cas de débordement.
Par ailleurs, le DGA de la protection civile du Mali a annoncé qu’il y a des pluviométries dans les jours à venir et une montée des eaux du fleuve Niger et ses affluents. Il a ainsi invité la population riveraine et celle installée dans les zones inondables à la vigilance.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays-Mali