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Histoire : … d’un chauffeur

Le minibus qui venait d’embarquer ses passagers à destination de Sikasso avait quitté Bamako aux environs de 10 heures ce vendredi.

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Les passagers à bord avaient le cœur bien gros, car, tous avaient été invités à acheter leur billet pour un départ prévu depuis bientôt six heures d’horloge.

A présent c’est le départ !

Mais, une grande odyssée attendait les passagers, un groupe de musulmans prêcheurs.

A 17 heures encore, ils n’étaient même pas arrivés à Ouéléssébougou car le conducteur, tout le long du voyage, n’arrêtait de signaler des pannes au niveau du moteur du véhicule.

C’est à 19 heures que le bus-tortue, après 9 heures de route stationna à Bougouni.

Après avoir été arrosé d’injures, le conducteur invita ses passagers à aller chercher à manger.

Le groupe de religieux avala rapidement quelques morceaux de viande et invita aux environs de 20 heures, le chauffeur à reprendre la route.

Pour toute réponse, le conducteur, leur indiqua, les roues de son véhicule.

Deux roues crevées et le chauffeur de se lamenter, car il fallait attendre le lendemain pour continuer le voyage.

« Pénalisé » encore une fois d’injures et de malédictions, notre conducteur ne dût son salut (nos hommes de Dieu se proposaient de le lyncher) qu’à l’intervention d’autres chauffeurs.

Ainsi décida-t-il, d’aller chercher un mécanicien en ville, mais il disparut dans le noir… Sans se douter, qu’il était suivi par un de ses passagers.

A la grande surprise de celui-ci, le Conducteur se dirigea vers une maison close et rentra dans une chambre, accompagné d’une jeune femme.

Indigné par le spectacle, le passager qui filait le taximan retourna informer les autres.

Décision a été donc prise, d’aller coincer le conducteur indélicat.

Celui-ci retrouvé nu comme un oisillon, a été sérieusement tabassé avant d’être conduit à son minibus.

D’ailleurs après vérification, il s’est avéré qu’aucune des roues de la voiture n’était crevée.

Notre chauffeur avait profité du moment où ses clients mangeaient, pour dégonfler les pneus, Bougouni étant sûrement pour lui un « arrêt obligé ».

Il fut, malgré lui, obligé de continuer sa route, sous l’œil vigilant de ses passagers qui lui avaient promis une belle correction en cas d’arrêt avant la destination finale.

Boubacar Sankaré

 

Source: Le 26 Mars

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