Dans l’histoire du continent africain, très souvent, les femmes sont oubliées… et pourtant elles ont joué et jouent encore aujourd’hui un rôle déterminant dans la vie de ce continent. Pour mieux vous édifier, nous vous présentons trois histoires choisies au hasard.
La première nous parle d’Aline Sitoé Diatta (1920-1944) qui fut l’une des premières résistantes casamançaises contre la domination française. Elle a notamment incité son peuple à ne pas participer à la seconde guerre mondiale. Elle n’a que 24 ans quand elle meurt en prison en 1944. Aujourd’hui, un quartier de Dakar porte son nom.
La seconde est celle de l’Angolaise Anne Zingha (1564-1664) qui a eu, au contraire, une très longue vie puisqu’elle est morte à l’âge de 81 ans. Elle devient Reine de Matamba, alors qu’elle a quarante ans et va lutter sans fatigue contre les envahisseurs portugais pendant près de trente ans ! La paix sera enfin signée après que l’Angola a accepté de se reconnaître catholique et que le Portugal a accepté de ne pas recevoir d’impôt de cette colonie… Aujourd’hui, le nom de la Reine Zingha est connu de tous les Angolais et une rue de la capitale Luanda porte son nom.
Le troisième portrait nous entraîne au nord de l’Afrique, en Kabylie, avec Lalla Fatma N’Soumer (1830-1863). Là encore, cette histoire nous parle de résistance face à la colonisation française. Lalla se fait connaître en Kabylie grâce à sa victoire avec sa troupe de femmes qui fait fuir l’armée ennemie… elle n’a que vingt-quatre ans ! Malheureusement, Randon, devenu Maréchal de France, lève une armée de 45 000 hommes pour « pacifier la Kabylie » …Lalla est faite prisonnière et meurt en prison. Elle a trente-trois ans.
Ina Maïga
Le Démocrate