Le président IBK dans les colonnes de Jeune Afrique, avait fait cas des hélicoptères maliens cloués au sol faute d’entretien. Et Karim Keïta en tant que pilier de ce marchandage est apparemment pris au piège dans un marché de dupe.
A la suite de son père de président, quand il faisait sa déclaration sur l’état défectueux des hélicos, il était en France, devant des responsables français. Dos au mur, Karim était obligé de dire la vérité aux Français, eux qui cherchent à se dédouaner de la descente aux enfers du Mali.
Le fils du président qui est aussi le président de la Commission défense à l’Assemblée nationale, sait tout sur les détails sordides de l’affaire. Pourquoi aller acheter sur un marché à puces des avions de combat que tout le monde attendait ? Les déclarations des deux responsables constituent un aveu d’impuissance des premiers appuis militaires censés donner l’espoir à la nation. Sur qui alors peut-on compter maintenant pour lutter contre l’insécurité ?
Les questions sont nombreuses et les Maliens découvrent qu’ils ont été menés en bateau pendant tout le temps qu’on leur rabâchait l’oreille avec des déclarations sur la remise à niveau de la flotte aérienne. Qui va entretenir les hélicoptères cloués au sol ? Comment des hélicos qui viennent d’être achetés peuvent-ils être au sol faute d’entretien ?
Il ne fallait pas plus que la sortie de Karim Keïta pour enflammer les Maliens qui en ont marre des mauvais comportements d’un régime peu soucieux du pays. Dans un pays, fulmine un internaute, tout achat doit suivre un processus de vérification de la qualité-prix, mais si un élu de la nation devant caméra se permet de dire que l’achat des équipements payés par l’argent du contribuable contient des paramètres floués, c’est ridicule.
Les journalistes et la société civile doivent demander des comptes sur le processus d’achat et l’attribution des marchés ou dépenses de l’Etat pour la transparence et le respect de la procédure. La crainte de beaucoup est que ceux qui doivent veiller à ce que la vérité éclate au grand jour se permettent de soutenir les élus dans leurs propos démagogues.
En attendant, la pression doit être maintenue sur les responsables de l’Etat pour que les fautifs soient punis à la hauteur de leur crime. En choisissant d’aller acheter de vieux hélicoptères de combats, les responsables de la défense malienne ont pris le risque de dilapider l’argent public rien que pour se distribuer le reste des milliards. Tout le problème est à ce niveau. Celui ou ceux qui ont monté le dossier de l’achat doivent répondre.
Source : La Sirène