L’organisation syndicale des travailleurs d’Orange-Mali (OSTOM), a organisé le samedi
décembre 2021, une conférence débat autour du thème « le harcèlement sexuel en milieu professionnel ». C’était dans la salle 200 places du Mémorial Modibo Kéïta. Le Consultant juridique, Enseignant, PR Aboubacar Sylla et le Magistrat, Substitut en Commune III, Mamadou Coulibaly, deux professionnels de métiers, ont débattu les points relatifs au thème.
« Quels sont les droits des harcelés ? Selon l’OIT, les stagiaires constituent le plus gros pourcentage des victimes. Ils sont obligés de rester même après le service.
« Même si vous dénoncez le comportement à l’intérieur du service, on vous demandera des preuves.
« Au Mali, en Guinée, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, les victimes ne portent pas plaintes. Je ne veux pas qu’ils aillent en prison », une phrase qui intervient sur leurs lèvres
« Au Mali, les victimes d’harcèlement sexuel sont poussés à la démission.
Tandis qu’aux USA, au Canada ou en Europe du nord « c’est encore très grave à tel enseigne qu’on ne peut pas demander à faire du Café »,avance Pr Aboubacar Sylla.
Le secrétaire général, Daouda N’Diaye, le secrétaire à l’administratif, Issa Sogoba de l’OSTOM dont le slogan est « OSTOM -Agir Ensemble », ainsi que la président de l’association des Femmes d’Orange, Mme Tessié Madine Diallo, des travailleurs d’Orange-Mali dont Abdoulaye Konaté et d’autres associations et groupements présents, ont par des exemples et autres précisons de taille sur le thème, apporté leurs contributions pour la réussite de la causerie débat.
« Aucune victime ne doit perdre son travail. Nous souffrons par le code pénal, à la place des justiciables. Depuis 2017 on n’a rien vu c’est l’occasion d’interpeller les autorités afin de mettre les moyens pour engager les procédures », précise de son côté, le Magistrat, Substitut en Commune III, Mamadou Coulibaly, qui a expliqué le thème à partir du pénal.
Le secrétaire général, Daouda N’Diaye, a informé qu’une charte sera élaborée et mise à la disposition de la direction générale. En outre ,un comité sera également mis en place pour gérer les cas.