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Hamidou Younoussa Maïga : Un magistrat aguerri appelé à la rescousse

La retraite peut toujours attendre l’ancien Inspecteur en chef des services judiciaires, Hamidou Younoussa  Maïga. Suite à la démission de Me Mamadou Ismaël Konaté, le lundi 26 novembre 2017, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta lui a fait appel pour relever le défi de la réforme judiciaire au Mali. Il revient en famille deux ans seulement après l’avoir quittée, non pas pour envoyer des délinquants en prison, mais pour changer le visage de la justice malienne.

A la retraite depuis le 31 décembre 2015, l’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, Hamidou Younoussa Maïga (67 ans), est sans doute victime de sa brillante carrière professionnelle au sein de la magistrature malienne. Son appartenance à la famille judiciaire a, certainement, motivé son choix à venir succéder à Me Mamadou Ismaël Konaté. En portant son choix sur lui, le président IBK entend donner à la justice malienne une dimension à la hauteur de ses ambitions à travers le rétablissement de la confiance entre les professionnels du droit et les justiciables. Et on peut dire qu’il ne s’est pas trompé. Car, le nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux est en terrain connu après plus de 41 ans d’expériences dans la magistrature dont 15 passés à l’international.

Qui est Hamidou Y Maïga ?

Père de trois enfants, le successeur de Me Mamadou I Konaté décroche, en juin 1974, le diplôme de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de Bamako, section Sciences juridiques. Il fait partie des rares diplômés maliens qui n’ont pas connus la galère du chômage. Car, le 02 novembre 1974, il prête le serment de magistrat devant la Cour d’Appel de Bamako. Après 21 ans de carrière judiciaire à l’intérieur du pays et au niveau des juridictions de Bamako, il signe son retour en septembre 1993au sein de la même Cour en qualité Conseiller.
Le 1er juillet 1997, Hamidou Y. Maïga entame une carrière internationale. De cette date au 31 décembre 2012, il est successivement Team Leader Investigation au Tribunal pénal international pour le Rwanda, Bureau du Procureur à Kigali au Rwanda (juillet 1997-juin 2002), puis à Arusha (Tanzanie), de juillet 2002 au 31 décembre 2012.

Le 1er janvier 2013, il est rappelé à l’activité dans la magistrature malienne avant de faire valoir ses droits à la retraite, le 31 décembre 2015.

Homme de labeur et épris du travail bien fait, il était, depuis cette date, consultant indépendant jusqu’à sa nomination à la tête du département de la Justice.

Assoiffé du savoir,  le ministre Maïga a, tout au long de sa carrière judicaire, eu le souci de la performance.  Ainsi, il a participé, à travers le monde, à plus d’une vingtaine de stages et séminaires sur des thèmes divers comme l’administration de la justice, le droit foncier, la pratique juridique de l’entreprise et de l’investissement, la spécificité des enquêtes en matière de crimes sexuels… Autant de thématiques qui sont plus que d’actualité dans notre pays où tout est à refaire afin de restaurer la confiance entre les administrateurs de la  justice et les justiciables.

Pour relever ce défi, le nouveau patron de la justice malienne entend assainir l’environnement de la justice. Il mise aussi beaucoup sur la formation initiale des magistrats et des greffiers afin de corriger les lacunes et de lutter contre les dérives auxquelles l’on assiste dans tous les services de la justice. Le défi est lancé. Il faut maintenant le relever.

Le nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux parle et écrit le français, l’anglais, l’espagnol, l’arabe. Il parle le bambara et le Songhoï.
Youssouf Z KEITA

 

Source: Inf@sept

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