Dans un enregistrement audio (dont nous ne saurions attester l’authenticité), le guide spirituel de l’Association des Ançardines Internationale, Seid Ousmane chérif Madani Haïdara, aborde le sujet du Moutaha ou mariage contractuel, dans presque toutes ses dimensions. Selon lui, la polémique autour de cette pratique est sans raison. « Ce n’est pas une pratique étrange dans l’islam et c’est coranique » a-t-il précisé.
Le sujet fait objet de plusieurs débats. Dans les grins, sur les réseaux sociaux, les gens ont du mal à se mettre d’accord sur le caractère religieux du Moutaha ou mariage par contrat. En effet, cette expression a explosé suite à une affaire, qui oppose le guide religieux, Chouala Bayaya Haïdara, un animateur de radio et Assetou Coulibaly.
Le Moutaha de quoi, s’agit-il ?
Dans un enregistrement audio de quelques minutes, le guide spirituel des ançardines, apporte des éclaircissements sur le caractère religieux du Moutaha et ses critères. C’était dans le cadre d’un prêche.
Pour s’exprimer sur le sujet, le guide Haïdara, comme à ses habitudes a pris un exemple. « Dans le cadre d’une mission de prêche à Bougouni, je peux chercher une femme pour le séjour. A cet effet, je l’explique le contexte de ma mission et sa durée. Si elle m’accepte dans ces conditions, nous discutons du prix et je paye l’argent devant un témoin » a-t-il déclaré, tout en insistant sur la possibilité de renouvellement au gré des intéressés.
Après avoir indiqué que le Moutaha n’exige même pas un témoin parfois, il a clairement édifié sur les critères de cette pratique. Du côté de la femme, il a cité 4 critères. La 1er est que la femme ne soit pas sous un lien de mariage. Le 2ème est lié à l’âge de la femme. « Elle doit être majeure » a-t-il indiqué.
En plus de ces deux premiers critères, le guide a fait référence également en un 3ème et 4ème critères, respectivement à la capacité mentale de la femme et si elle n’est pas en veuvage. « Le Moutaha, n’est pas étrange dans l’islam » a-t-il précisé. Et d’ajouter : « il est coranique. Il a été pratiqué au temps du prophète ».
Pour lui, les raisons évoquées par certains connaisseurs du coran pour bannir la pratique du Moutaha, sont insuffisantes. « Certains leaders disent que cette sourate a été remplacée dans le coran par une autre par ‘’ Allah lui-même’. Ces derniers s’appuient sur une sourate dans le coran qui fait référence au divorce dans le mariage » a-t-il indiqué.
Plus loin, il dira que Seidina Oumar, fervent contestateur de la pratique du Moutaha, reconnaissait sa pratique au temps du prophète. « Un jour à la Mecque, un croyant a demandé au neveu de Seydina Oumar, s’il pouvait toutefois pratiquer le Moutaha. Le neveu éperdument conscient de la position de son oncle par rapport au sujet a répondu par oui » a- t -il- déclaré.
En effet, pour le guide Haidara, le neveu de Seydina Oumar, partait du principe que tout ce qui est coranique est un dogme, donc inchangeable.
Par ailleurs, le guide des Ançardines a précisé n’avoir pas du tout fait cette pratique. Cependant, il a indiqué aussi qu’il n’empêchera personne à le faire, car c’est coranique.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut