L’avion de Moussa Dadis Camara, en provenance de Dakar, s’est posé vers 13h sur le tarmac de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Il est sorti de l’aéroport autour de 14h, sa voiture de frayant difficilement un chemin au milieu d’une foule en liesse.
En effet, il y avait beaucoup de monde devant l’aéroport pour l’accueillir. Des centaines, peut-être des milliers, de personnes se sont massées le long des barrières bien gardées par les forces de sécurité. Des forces de l’ordre déployées un peu partout et qui ont quadrillé les environs. Aux abords de l’aéroport, l’atmosphère était à la fête avec des danseurs, des musiciens, tout le folklore de la Guinée forestière qui s’était déplacé à Conakry.
Pour justifier le retour de Dadis Camara, le Comité national de redressement et du développement (CNRD) avait invoqué fin novembre le besoin de réconciliation et d’apaisement. Ce retour ranime en tout cas l’espoir d’un procès pour les victimes du massacre du 28 septembre 2009. La Fédération internationale des droits de l’homme a publié un communiqué aujourd’hui pour appeler à la tenue de ce procès en présence de tous les accusés.
Ce retour intervient quelques jours après celui de l’ancien président de transition Sekouba Konaté. Il est arrivé, samedi dernier, par la route en provenance de Bamako, au Mali. Dans un communiqué diffusé début décembre, les autorités de la transition guinéenne avaient ouvert la porte à des visites des deux anciens dirigeants de la junte au pouvoir entre fin 2008 et fin 2010. Mais le CNRD au pouvoir depuis le renversement d’Alpha Condé avait tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’entraver les procédures judiciaires en cours.
Désormais, Moussa Dadis Camara doit retrouver les siens. Une rencontre est prévue avec le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, dans les prochains jours.