Après quelques jours de répit, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) de Guinée a repris, le lundi 6 janvier 2020, la rue pour dénoncer le projet constitutionnel du Président Alpha Condé. C’est l’esplanade de stade du 28 septembre qui a abrité le meeting de clôture de la marche.
Une marée humaine, habillée en rouge, couleur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a investi les rues de la capitale Conakry, le lundi 6 janvier 2020. C’était à l’occasion de la septième marche pacifique initiée par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), pour dénoncer le projet de nouvelle constitution, porté par le Président Alpha Condé et qui pourrait lui permettre de s’octroyer un mandat de plus à la tête de la Guinée.
La marche s’est tenue aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, notamment à Kankan où des violences ont été notées et qui ont occasionné une attaque contre le siège de l’UFDG et le pillage de plusieurs boutiques. Très remonté contre le pouvoir de Macky Sall, Cellou Dalein Diallo a galvanisé la foule lors du meeting de clôture tenu sur l’esplanade du stade du 28 septembre. Il a appelé les Guinéens à la résistance, pour barrer la route au projet de modification de la Constitution.
Il martèle : « ils (les dirigeants, ndlr) ont pillé les ressources de notre pays, le clan ne fait que s’enrichir : regardez l’état de nos infrastructures ; la route d’ici à Kindia, N’Zérékoré-Yomou. Il (Alpha Condé, ndlr) est allé à Kindia en hélicoptère. Je vais vous dire, aujourd’hui, lorsqu’on veut aller à Kankan ou à Kouroussa, on prend un avion pour Bamako et on revient à Kankan en voiture. Aujourd’hui, la coupure d’électricité est dans toutes les villes, malgré les montants colossaux soi-disant investis, mais qui ont servi les poches du clan ».
Pour Cellou Dalein Diallo,« la résistance à la dictature est un droit constitutionnel. Il faut qu’on se mobilise à partir du 13 janvier. Nous avons demandé le départ d’un Président qui a perdu toute légitimité parce qu’il a violé la Constitution. C’est un combat exaltant, épique, qui va être dur mais la victoire sera de notre côté parce que nous sommes avec le droit, nous sommes avec notre peuple qui est assoiffé de démocratie, de paix, d’unité nationale ».
Le patron de l’UFDG a par ailleurs accusé le Président Alpha Condé d’avoir orchestré les violences survenues à Kankan, dans l’objectif de diviser encore les Guinéens. Les leaders du FNDC ont appelé au resserrement des rangs, pour mener des actions de résistance civile à partir du 13 janvier 2020.
Afrik