Une mission technique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) conduite par le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité, Abdel-Fatau Musah est arrivée dimanche soir à Conakry, a annoncé la présidence guinéenne.
Cette mission qui séjournera en Guinée du 16 au 21 octobre, « a pour objectif spécifique, l’étude technique du chronogramme de la Transition » par les experts de la Cédéao et les autorités compétentes de la République de Guinée, ont souligné les autorités guinéennes.
D’après Conakry, « cette mission technique conjointe fait suite aux entretiens tenus le 25 septembre 2022 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies entre, d’une part » les autorités guinéennes « et d’autre part, S.E Prof. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la Cédéao, et S.E le Président Thomas Yayi Boni, facilitateur de la Cédéao » dans la crise guinéenne.
La présidence guinéenne a relevé que « les résultats de cette mission technique conjointe feront l’objet d’une présentation aux autorités guinéennes, à la Commission de la Cédéao et au facilitateur à une date convenue d’un commun accord » par les deux parties.
Selon la junte guinéenne, cette démarche d’appréciation du chronogramme de la transition s’inscrit dans sa volonté répétée « de prendre en compte les différentes étapes nécessaires à l’aboutissement d’une transition réussie ».
Réunis à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants de la Cédéao ont annoncé le 23 septembre, un régime de « sanctions progressives » à l’encontre de la junte guinéenne et de ses soutiens.
Ces mesures incluent « le gel des avoirs financiers » des dirigeants, assujetti d’une « interdiction de voyager » ainsi que la suspension « de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la Cédéao ».
L’organisation de l’Afrique de l’Ouest a appelé la Guinée à accepter « une durée de transition raisonnable » dans un délai d’un mois, sous peine de sanctions plus sévères.
Après avoir renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021, la junte conduite par le Colonel Mamadi Doumbouya a annoncé 36 mois, soit une durée de trois ans, pour la tenue des prochaines élections.
Cependant, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest estiment que ce délai est « déraisonnable » et « inacceptable ».
AA / Peter Kum
Source : Anadolu Agency