La crise devient interminable au sein du Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Mardi 30 novembre, le cadre dit de « concertation des groupements professionnels et des conseils patronaux de régions » a réitéré sa « volonté de mettre en place une administration provisoire pour la gestion du patronat malien qui traverse une grave crise existentielle ». Le communiqué dresse un état des lieux alarmant : le CNPM, dont « le fonctionnement est paralysé au détriment des intérêts des entreprises et de la relance économique », n’est dirigé par « aucun dirigeant légitime et reconnu », selon le document.
Depuis septembre 2020, le CNPM est l’objet d’une lutte acharnée : deux camps se disputent âprement le fauteuil de patron des patrons. D’un côté, celui du président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly, dit « Madou Coulou ». De l’autre, celui d’Amadou Sankaré dit « Diadié », qui était troisième vice-président du bureau sortant.
En septembre et en octobre 2020, chacun des deux hommes a organisé son Assemblée générale et s’est déclaré vainqueur. Puis une ordonnance judiciaire a autorisé Sankaré à occuper les locaux du CNPM, avant que Madou Coulou ne parvienne à la faire annuler. Une victoire de courte durée, car cette dernière décision a été annulée par la Cour d’appel. Résultat Sankaré s’est installé au siège du CNPM… bien qu’en octobre 2021 la justice a finalement estimé que les résultats des deux Assemblées générales tenues un an plus tôt étaient irrecevables. Retour à la case départ.
Source : Jeune Afrique