Des combats avec « un grand nombre de blindés » russes ont lieu à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, selon l’armée ukrainienne. Le président ukrainien a accusé les Russes de bombarder des zones civiles. Un dernier bilan, côté ukrainien, fait état d’au moins 137 morts et 316 blessés.
L’armée ukrainienne rapporte des combats avec « un grand nombre de blindés » russes à une cinquantaine de kilomètres de Kiev, vendredi, après un grand nombre de « tirs de missiles » pendant la nuit. Selon un bilan diffusé par la présidence ukrainienne, au moins 137 personnes sont mortes et 316 ont été blessées depuis jeudi. Près de 100 000 personnes ont fui en Ukraine, et des milliers à l’étranger, selon l’ONU.
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a regretté, dans une vidéo, que Kiev se retrouve « laissée seule » face à l’armée russe. Il a annoncé ne pas vouloir quitter la ville. Un décret présidentiel a ordonné jeudi soir la mobilisation générale.
La centrale de Tchernobyl est tombée aux mains des soldats russes, qui ont également attaqué l’aéroport militaire d’Antonov, à Hostomel, aux portes de Kiev.
Emmanuel Macron s’est entretenu, dans la nuit, avec Vladimir Poutine. Le président français a déclaré avoir eu un « échange franc, direct, rapide » pour réclamer « l’arrêt des combats dans les meilleurs délais » et « lui demander de discuter » avec le président ukrainien.
Les forces militaires des Etats de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont été placées en état d’alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc est. Les Etats-Unis défendront « le moindre pouce de territoire de l’OTAN », a assuré le président, Joe Biden. Mais ils n’enverront pas de troupes en Ukraine.
Les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne ont approuvé un nouveau train de sanctions contre la Russie qui auront des « conséquences massives », selon leur déclaration. Ces sanctions n’excluent pas, dans l’immédiat, la Russie du réseau bancaire Swift.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit vendredi à 21 heures pour voter sur un projet de résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais le texte est voué à l’échec en raison du droit de veto de Moscou.
Source : le monde.fr