« Au fond, c’est une guerre de civilisation ». C’est ce qu’a déclaré hier Manuel Valls, deux jours après l’attentat en Isère. Des propos qui ravissent la droite, et suscitent le malaise à gauche. Pour Philippe Moreau-Chevrolet, cela ne fait pas de doute, c’est un « vrai dérapage » de la part du Premier ministre.
« Nous ne pouvons pas perdre cette guerre car au fond, c’est une guerre de civilisation ». C’est ce qu’a déclaré Manuel Valls, hier sur Europe 1, deux jours après l’attentat en Isère. Des propos qui ravissent la droite, et suscitent le malaise à gauche. Pour Philippe Moreau-Chevrolet, cela ne fait pas de doute, c’est un « vrai dérapage » de la part du Premier ministre.
C’est la première fois à gauche qu’on reprend l’expression, directement empruntée au vocable de Nicolas Sarkozy.Six mois plus tôt, l’actuel président du parti Les Républicains, avait estimé que l’attentat contre Charlie Hebdo, était « une guerre déclarée à la civilisation ».
Depuis hier, la droite crie au miracle : « Quand Sarkozy le dit en janvier, il est conspué par la gauche…Réalisme enfin ? », interroge le sénateur Les Républicains, Roger Karoutchi. Christian Estrosi, le député – maire de Nice, instigateur de l’argument de la « cinquième colonne », sur l’existence d’un « ennemi de l’intérieur » qui infiltre la société, s’en félicite. « Oui, je l’ai déjà dit », tweet-t-il, ajoutant « mais, du Premier ministre nous attendons des actes, plus des mots ». Les députés, Eric Ciotti, Thierry Mariani, situés sur la même ligne dure, n’ont pas tardé à réagir sur le réseau social, tout comme Sébastien Huygue, porte-parole du parti.
Source: Yahoo