Contrairement à leurs camarades, les élèves du Groupe scolaire Kati Koko I et II n’ont pas repris les chemins de l’école, le lundi 3 octobre, comme annoncé par le ministère en charge de l’Education. En effet, la cour de l’école est totalement inondée. Au point que les élèves et le corps professoral n’ont pas accès aux salles de classe.
L’année dernière, nous avons repris les cours au mois de novembre. Les élèves ont fait une marche pour manifester leur mécontentement. Les élus locaux sont venus nous rassurer que des dispositions seront prises. Ils ont affirmé que cette situation ne se reproduira plus. Malheureusement, depuis ce jour, aucun autre élu n’a mis les pieds dans notre école « , nous a souligné un membre du corps professoral du Groupe scolaire Kati Koko I et II. Ce quartier est situé en plein centre de la ville garnison.
Pour ce dernier, des hommes politiques de cette ville ne s’empressent que pour le parrainage d’activités de soutien aux Autorités de la Transition, se désintéressant de l’avenir des enfants. » Kati est une ville stratégique, aujourd’hui, au Mali. Comment peut-on comprendre que la cour d’une école de cette ville soit impraticable ?« , s’est-il interrogé.
Un autre enseignant raconte que, quand ils sont en classe et que les nuages commencent à s’amonceler dans le ciel, ils préfèrent arrêter les cours et rentrer, puisqu’après la pluie, il est impossible pour eux de repartir à la maison. Même à la marche, la voie n’est pas praticable. « Nous demandons aux autorités communales et à toutes bonnes volontés de Kati ou d’ailleurs de nous venir en aide, car nous travaillons dans des conditions précaires« , a-t-il sollicité.
Et d’ajouter que, » l’année dernière, le Gouvernement a procédé à la réhabilitation d’environ 2.000 salles de classes en état de dégradation avancée dans 99 Centres d’Animation Pédagogique (CAP) et 20 Académies d’Enseignement du pays. Nous demandons à nos directeurs du Centre d’Animation Pédagogique et de l’Académie d’Enseignement de plaider pour notre cause auprès des décideurs« .
A. DEMBELE
Source: l’Indépendant