En cours depuis le 31 mai 2023, le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) et le syndicat autonome des cadres médicaux (SYNACAM) poursuivent leur mouvement de grève après l’échec des négociations avec les plus hautes autorités du pays. Le lundi 17 juillet 2023, les syndicalistes étaient devant la presse afin d’informer le public Malien sur les motivations et la légitimité de leur combat.
L’amélioration des conditions d’accueil et de traitement au Centre Hospitalier et Universitaire Gabriel Touré. C’est la quintessence des récurrents mouvements de grève du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) et le syndicat autonome des cadres médicaux ((SYNACAM) depuis le mois de mai dernier.
Après le préavis de grève du 24 janvier 2023 ayant conduit à la grève illimitée de février et mars 2023, selon les deux syndicats, le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social est resté insensible aux revendications légitimes déposées sur sa table. Ce qui a conduit à une « une 1ère phase de trois étapes dont la première de 72 heures a couvert la période du Mercredi 31 mai au vendredi 02 juin 2023 suivie d’une 2e de 96 heures allant du Lundi 05 au jeudi 8 Juin 2023 avant de boucler cette première phase par la troisième étape de 120 heures qui a concerné la période – du lundi 12 au Vendredi 16 Juin 2023. Ce cycle de grève de 72 heures, 96 heures et de 120 heures suivant les semaines qui a été déclenché le 31 mai 2023 et qui est en sa 2e étape de la 3e phase est largement suivi par le personnel du CHU Gabriel Touré mais dans l’indifférence totale des Ministères en charge de la gestion du Préavis de grève déposé » note les syndicalistes lors de leur point de presse du lundi 17 juillet dernier.
Les principaux points de revendication sont entre autres : l’Application du Décret N°06-189/PRM portant modification du décret N°03- 338/P-RM du 7 août 2003 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’hôpital Gabriel Touré (en son article l’article 7. 4) pour la désignation des Représentants du Personnel devant siéger au Conseil d’Administration de l’hôpital ; la mise du personnel Bi-appartenant dans ses droits conformément à la loi et aux engagements antérieurs du Gouvernement, en payant intégralement leurs arriérés d’émoluments (y compris les avancements statutaires), en Uniformisant les montants desdits émoluments selon le grade et conformément aux directives initiales des modes de calcul, en Associant tous les acteurs dans la Révision de la Convention Hospitalo-universitaire, en Remboursant intégralement les primes de fonctions spéciales prélevées illégalement sur le salaire des agents Bi-Appartenants ; Diligenter l’application du Décret relatif aux actes personnalisés et les mesures associées pour les autres agents non pris en compte conformément aux conclusions de la 44eme Session du Conseil d’Administration de l’hôpital tenue le 15 mars 2021 ; Faire bénéficier l’ensemble du personnel contractuel des avantages des accords d’uniformisation de la grille salariale signée avec l’UNTM tout en régularisant leurs contrats de recrutement conformément à la loi hospitalière ; Donner une suite favorable aux différents points de revendications déposées le 29 novembre 2021 ; Exécuter en vue de leur extinction définitive, les différents protocoles d’accords.
En tout cas les syndicalistes se engagés à conduire ce combat au bénéfice des patients et de la population en général.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS