Au Nigeria, les deux syndicats des secteurs du pétrole et du gaz ont appelé leurs membres à entamer un deuxième jour de grève. Le Nigeria est le premier producteur d’or noir et la première économie du continent. Les syndicats Pengassan et Nupeng souhaitent que les Nigérians soient mieux représentés au sein des multinationales pétrolières et leur mouvement vise sûrement à obtenir des augmentations pour leurs salariés.
La liste des revendications des syndicats est plutôt fournie et les priorités varient d’une organisation à l’autre. Elles réclament toutes des travaux de voiries sur les axes qui desservent les installations pétrolières et une meilleure maintenance des raffineries. Les syndicats s’inquiètent aussi de l’absence de mesures pour mieux résister à la concurrence du gaz de schiste et souhaitent qu’une loi soit votée pour favoriser les investissements dans le secteur pétrolier.
Ils dénoncent aussi, sans donner de nom, la complicité de certains politiciens dans le détournement de l’or noir au Nigeria. Selon leurs estimations, le vol de pétrole représente jusqu’à dix pour cent du volume produit par le premier producteur du continent, un pourcentage difficile à vérifier.
Les instructions aux salariés varient aussi selon les syndicats. Pour certains, la grève est nationale et l’arrêt du travail s’adresse aussi aux salariés de la chaîne de production. Le responsable de la confédération TUC dans l’Etat pétrolier de Rivers préconise lui un mouvement de grève dont l’intensité monterait crescendo afin de ne pas affaiblir l’économie du pays, mais Chika Onuegbu met en garde : si le gouvernement reste sourd aux revendications des actions plus radicales seront envisagées.
Source: RFI