Le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra, a rencontré, lundi dernier dans son département, les responsables de l’UNTM pour une reprise ce vendredi des négociations et recueillir les propositions des Travailleurs afin de les examiner et de conclure à des accords durables.
En réponse, l’UNTM qui a accepté l’invitation a tout de même haussé le ton « Elle a dit ne plus se taire et ne plus laisser le pays dans l’imprévoyance et l’hégémonisme.
Les négociations porteront sur l’extinction totale du protocole d’accord du 02 Octobre 2011, le relèvement substantiel de la valeur du point d’indice, la diminution de l’ITS qui s’échelonne de 5 à 30% actuellement, la matérialisation de la prise en compte des droits des enfants par l’octroi d’allocations à la hauteur de l’importance accordée aux enfants, l’annulation systématique de la hausse des tarifs d’eau et d’électricité, le relèvement du SMIG, comme facteur de réduction de la misère, de la pauvreté.
« Après la grève de deux jours que nous regrettons et qui a sanctionné nos négociations, nous devons tout faire afin que les conditions qui l’ont favorisée ne se recréent plus », a déclaré le ministre Diarra, chargé du dossier.
Selon lui, l’amélioration des conditions matérielles et morales des travailleurs reste une priorité du gouvernement comme l’a réaffirmé avec force le président de la République à l’occasion des entretiens qu’il a eus avec le monde du travail.
« Il (le Président) a instruit au gouvernement de renouer avec l’UNTM un dialogue fécond et constructif afin de restaurer la confiance, gage de salut pour notre pays », a précisé le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, avant d’ajouter que, » c’est pour traduire cette volonté, et conformément à nos missions que mon département a adressé une correspondance à tous les partenaires le 29 Août 2014 pour une reprise solennelle des négociations et recueillir à l’occasion, les propositions de l’UNTM qu’elle voudra bien faire au gouvernement afin que le Vendredi 12 Septembre 2014 date des négociations véritables, nous puissions aboutir à une conclusion rapide et heureuse au nom de l’intérêt supérieur de notre pays. »
« L’UNTM, non seulement ne se taira plus, mais elle ne laissera plus le pays dans l’imprévoyance, dans l’hégémonisme, et pire dans la compromission de son existence même », a déclaré pour sa part le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé.
Pour lui, cette compromission tire sa source dans la culture de la misère et de la pauvreté à laquelle on a condamné les travailleurs et le peuple.
« Si hier, pour des besoins de sauvegarde des intérêts particuliers, on a manipulé des personnes, pour briser l’ardeur patriotique des syndicalistes, aujourd’hui, ces mêmes syndicalistes ont décidé de cimenter leur union. Travailler à diviser l’UNTM, à l’opposer à des organisations qui ne sont pas ses ennemies, c’est dénuder la démocratie malienne.
Le recours aux centrales syndicales après le 22 Mars 2012, montre qu’elles sont les remparts de l’évolution harmonieuse de la politique, » conclura le secrétaire général de l’UNTM.
Adama DAO
