Quand Tatam Ly venait à la primature, les analystes politiques du Mali prédisaient  qu’il ne fera pas long feu à la tête du gouvernement Malien. Car, bien que connu sous le nom du  « boucantier » du parti,  il ne sait pas tisser la mauvaise étoffe. Pourtant, nous  savons bien que les tisserands du RPM sont allergiques aux fils sains. Donc, son départ n’a pas été une surprise.

Pour qui connait le jeune Mara, il n’aime pas non plus les sales affaires et ne  gère pas l’humeur de qui que ce soit notamment quand il s’agit  de défendre d’intérêt public.
Donc, les gourous du RPM devraient ranger leurs couteaux farouchement aiguisés pour le partage du gâteau.  Car Moussa Mara a certaines valeurs morales qui ne riment pas avec les attentes des alliés du parti majoritaire. La visions des opportunistes du RPM est très clair : « C’est notre tour, il faut donc  en profiter ». Cet exemple d’un projet de changement climatique en est une illustration. Et pour cause, ce projet  devrait être coordonné par un climatologue qui a plus de vingt ans d’expérience.

Cependant, le Dr Tréta a refusé catégoriquement : « Il faut aussi donner la chance à nos jeunes du parti qui se sont investis corps et âme pour nous aider pendant la campagne », selon le Secrétaire General du parti et non moins Ministre de l’élevage et de la pêche aux dires de ses proches. Le lancement du programme à l’hôtel Salam a été un véritable fiasco. Car, le petit du RPM à qui la coordination a été confiée ne maitrisait pas les terminologies appropriées. Les experts à qui le projet a été refusé l’ont acculé de questions pour prouver aux bailleurs que le coordinateur est un profane en la matière.  Autant d’injustice qui gangrène la gouvernance depuis l‘avènement de la démocratie au Mali. Et malgré les slogans de campagne du ‘’Kanlétigui’’, il n’arrive pas à démarquer sa formation politique de ses prédécesseurs du gouvernement. Cette nomination d’une personnalité connue d’une autre couleur politique que son parti fera à coup sûr des mécontents. On le sait, le parti Yéléma proche du président IBK. Mais cela ne suffit pas aux tisserands. Ils voulaient être aux commandes, pour se servir : « Les gens qui ont battu campagne pour élire le chef tisserand ». La venue de Moussa Mara aux commandes du gouvernement. Les choses s’annoncent moins sûres pour les gourous du RPM et les ministres opportunistes  qui avaient
changé de tendance politique  juste  pour être ministres et hauts fonctionnaires de l’Etat. Les cas de cet homme fort du FDR occupant un important poste ministériel est la preuve palpable. Le tout nouveau locataire de la primature a donc à redoubler de vigilance et de ténacité pour contrer les coups bas des tisserands et surtout le prince mal aimé de la république. Des indiscrétions disent qu’il exige des comptes- rendus au chef du gouvernement. Nous le savons travailleur et dur à cuir. Ce n’est pas quelqu’un qu’on peut intimider à la légère. Pour qui connait  ces deux personnalités, ils ont beaucoup  de qualités en commun.
En tout état cause, toute l’opinion nationale suit de près les protagonistes  pour être l’arbitre d’un combat audacieux sur une arène, objet de toutes les convoitises.  Et gare au chef tisserand  si toute fois le jeune Mara claque la porte du gouvernement à cause des caprices de sa progéniture et des membres de son parti. Le peuple est le meilleur juge et tout le monde connait la sentence !
Christelle