A l’issue des consultations, entre le président de la Rue publique et les leaders politiques, un gouvernement d’union nationale devrait être mis en place. Du coup, la course aux charlatans, aux marabouts et aux sacrifices est, déjà, ouverte entre « Premiers ministrables » et « ministrables ».
Depuis qu’IBK a entamé ses consultations avec la classe politique et les leaders de la société servile, pardon civile, les ministres du gouvernement Boubeye II ne dorment plus que d’un œil. Qu’ils soient hommes ou femmes, personne ne s’imagine, désormais, sans garde du corps et voiture ministérielle. Tous les moyens sont bons pour être reconduit dans le prochain gouvernement d’union nationale.
Idem pour certains leaders politiques, qui se voient, déjà, Premier ministre. Ou, à tout le moins, ministre.
Du coup, la couse aux charlatans, aux marabouts, et aux sacrifices est ouverte : œufs de lapin, crocodile à la gueule bourrée de plusieurs grammes d’or, lait de serpent, moustaches de fourmi…. Tout y passe.
Pour les prétendus « Premiers ministrables » et « ministrables », aucun sacrifice n’est de trop, ni trop cher, pour figurer dans le prochain gouvernement d’union nationale.
Certes, depuis le début de ces consultations, personne n’a évoqué la création prochaine d’un gouvernement d’union nationale. Ni IBK, ni les leaders politiques qu’il a reçus et continue de recevoir. Mais nul n’a besoin d’un doctorat en Sciences politiques pour imaginer l’issue de ce chassé-croisé à Koulouba.
Tous les analystes politiques s’accordent à reconnaître que c’est le seul moyen, pour le président IBK, d’apaiser, d’une part, la tension politique actuelle. Et, d’autre part, créer le consensus autour des réformes politiques et institutionnelles en cours.
Résultat : rares sont les ministres ou leaders politiques qui passent leurs nuits à Bamako. Dès la tombée de la nuit, ils s’embarquent à bord de leur 4X4. Destination : les villages où résident leur charlatan. Ou leur marabout.
Pour éviter ces aller-retours interminables, certains ont déjà fait venir les leurs à Bamako. Soit, à leur domicile ; soit, dans une villa louée à cet effet pour des « Kalwa ».
Pressés de voir Soumeylou Boubeye Maïga débarrasser le plancher de la Primature, d’autres financent – à coups de billets de banque – des Fakes news sur la démission du chef du gouvernement.
Bref, c’est désormais, le chauve-qui peut ! Pardon, le sauve-qui peut !
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé