Le candidat du RPM à l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Kéita serait en train de former son gouvernement avant même la victoire. C’est du moins ce qu’on peut dire par rapport à ce qu’il propose à certains leaders politiques qui décident de soutenir sa candidature à l’élection présidentielle.
Mécontent de n’avoir pas été retenu comme candidat à l’élection présidentielle par son ancien parti (Adéma/PASJ), Soumeylou Boubèye Maïga, désormais ex-5e vice-président de l’Adéma claque la porte pour créer son parti politique (ASMA-CFP). Tout le monde le voyait déjà candidat de son nouveau parti à la prochaine élection. Mais à la surprise générale, il choisit le candidat du RPM à qui il entend accorder son électorat dès le premier tour.
A peine atterrit chez IBK, celui-ci, nous indique une source très proche du RPM, lui retient comme son conseiller spécial, chargé des questions sécuritaires de la campagne électorale. Et c’est un Soumeylou Boubèye Maïga, souriant, apparemment satisfait de la mobilisation, qu’on pouvait apercevoir lors du lancement de la campagne du RPM, dimanche dernier, au stade du 26 mars dans la loge officielle à côté de son nouveau mentor, IBK. A en croire des observateurs de la classe politique, Soumeylou Boubèye Maïga, aurait donné ce jour-là une touche particulière au discours d’IBK. Discours qui était essentiellement axé sur la sécurité et la souveraineté de notre pays.
Certaines langues indiquent que Soumeylou Boubèye Maïga aurait troqué son électorat contre une proposition très alléchante. IBK aurait promis à son allié le département de la Défense, du moins s’il est élu président de la République. Aussi, il aurait proposé la Primature au président de l’UDD, Tièman Hubert Coulibaly, actuellement, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. A noter que celui-ci soutient aussi IBK après avoir officieusement plié ses cartons au FDR.
Le candidat du RPM continue à faire des promesses, beaucoup de promesses aux autres leaders politiques, qui ne sont pas dans la course pour le fauteuil présidentiel et qui n’ont pas encore choisi de camp. Aux dernières nouvelles, beaucoup d’entre eux ont déjà mordu à l’appât du Kankélétigui. Un gouvernement avant même l’élection ? Allahou Akbar !
Aboubacar Berthé
