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Gouvernance : Le M5 dénonce, le gouvernement ferme les yeux

Du début de la transition à nos jours, c’est une lutte acharnée que les militaires et le M5-RFP se livrent. Le cas le plus récent est la question électorale. Pour le mouvement de contestation qui a affaibli le régime d’IBK, la transition fait fausse route. Le problème se situe notamment au niveau de la révision unilatérale des textes électoraux par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Sans avertir les partis politiques, le ministre a pris un décret que le M5-RFP trouve scandaleux.

 

Ce texte crée une structure unique de gestion des élections dont les prérogatives empiètent sur les missions dévolues à plusieurs services. Le souhait des partis est évidemment une structure indépendante de gestion des élections, mais ce que le ministre envisage est pire que les défauts qu’on veut corriger. En effet, le Dialogue national inclusif avait jugé nécessaire de créer une structure de gestion des élections indépendante du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Mais le ministre qui a décidé de créer une structure unique de gestion des élections est loin de répondre aux aspirations des partis. Si le but est d’être indépendant du ministère de l’Administration, les problèmes ne sont pas résolus. En effet, la décision émane du ministère, mais la composition des membres relève des autorités également. Le travail entamé en matière de la gestion des élections n’inquiète pas que le M5-RFP.

D’autres partis politiques comme le Parena de Tiébilé Dramé ont tiré la sonnette d’alarme pour que des complications puissent être évitées. Non seulement ce parti a écrit au président de la Transition, mais aussi il a  interpellé le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan. Ainsi, les partis qui ne sont pas opposés forcement aux militaires sont inquiets de la façon dont les autorités conduisent les réformes administratives.

Autre point d’achoppement entre le M5-RFP et les militaires, c’est l’application de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale. Les autorités actuelles affichent là aussi de faire cavalier seul, en mettant de côté les partis et les organisations de la Société civile. Pourtant, il est impossible de réussir l’application de cet accord sans la population qui est au départ et à l’arrivée de toutes les initiatives en matière de paix et de sécurité.

N.D

Source : L’Alerte

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