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Gouvernance du secteur Défense et sécurité: CRI 2002 à la recherche de solutions communes

Dans le cadre de mise en œuvre du Projet de renforcement du contrôle démocratique civil du secteur de la Défense et Sécurité, lancé en août 2022, CRI 2002 a démarré la phase de réalisation des focus groups. L’étape du pôle de Bamako a eu lieu, hier jeudi 9 mars, au gouvernorat du district de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du Gouverneur, Mangoro KONATE ; en présence du président de CRI 2002, le Dr Abdoulaye SALL ; des représentants de plusieurs organisations de la société civile et des forces armées et de sécurité.

Le Projet FNUD-UAF-20-876-MLI « Renforcement du contrôle démocratique civil du secteur de la défense et sécurité », est financé par le Fonds des Nations-Unies pour la Démocratie (FNUD/UNDEF), et exécuté par le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002) qui est le contact national de Transparency International (TI).
Les Focus Groups sont organisés dans les cinq (05) Pôles retenus, à savoir : Pôle régions de Kayes et de Koulikoro ; Pôle district de Bamako; Pôle régions de Sikasso, Ségou et Mopti ; Pôle régions de Tombouctou et de Taoudénit ; Pôle régions de Gao, Ménaka et Kidal.
Ces focus groups se tiennent dans un contexte marqué par la dynamique de Refondation de l’Etat avec à la clef la réalisation des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives pour l’élargissement de l’espace civique à travers l’instauration des pratiques de bonne gouvernance.
Dans ses mots de bienvenue, le président de CRI 2002 a expliqué qu’à travers l’organisation des Focus groups, il s’agit de chercher les éléments qui permettront d’alimenter les débats lors de la grande table ronde qui sera organisée au mois d’avril prochain portant sur le contrôle civil démocratique du secteur de la défense.
« Dans la Constitution du 25 février, l’article 22 stipule que la défense de la Patrie est un devoir pour tous. Il y a des devoirs militaires et des devoirs non militaires. Il s’agit de voir comment mettre ensemble nos intelligences pour ceux qui portent les tenues et pour ceux qui sont également les civils pour qu’ensemble nous puissions opérationnaliser Un Peuple-Un But-Une Foi pour la défense de notre patrie », a précisé le Dr Abdoulaye SALL.
Pour la défense du pays, souligne-t-il qu’il faudrait une compréhension commune, partagée et acceptée sur un certain nombre de concepts appelés les concepts fédérateurs de la bonne gouvernance qui s’inscrit dans le cadre des recommandations des assises nationales de la refondation, mais aussi dans le cadre du Cadre stratégique de la refondation de l’État en son axe II portant sur défense, sécurité, paix, réconciliation et cohésion sociale.
« Il faut que l’on s’interroge sur les concepts de corruption et d’impunité pour éviter que nos forces armées et de sécurité, notre outil de défense, ne soient affectées par la gangrène de la corruption. Il faut également que l’on s’interroge sur toutes les ruptures que notre pays a connues. De 1960 à ce jour, il y a eu pratiquement 5 coups d’État. Qui parle de rupture parle de désorganisation de l’ordre constitutionnel établi. Il faut que l’on s’y interroge », a déclaré le Dr SALL.
Pour lui, le dysfonctionnement de notre système politique est connu, mais la question est de savoir la logique de fonctionnement de ce système politique.
Pour ce faire, dit-il, qu’il s’agit de s’interroger pour trouver des solutions structurelles à ce problème structurel de rupture saccadée pratiquement tous les cinq ou dix ans.
Cela, en posant les questions sur comment, pourquoi et les enseignements à tirer dans le passé et dans le présent pour construire le futur et le devenir de notre pays.
« Un autre élément important est de voir quel peut être le rôle des partis politiques par rapport à la problématique de la défense et de la sécurité. Est-ce que nous sommes sécurisés si nous-mêmes en tant que citoyen ne savons pas le rôle et la place des partis politiques ? La Charte des partis politiques du Mali précise qu’ils ont trois fonctions majeures à savoir : la fonction d’éducation, la fonction électorale et la fonction d’encadrement des élus », a enseigné l’ancien ministre Abdoualye SALL.
Selon lui, il est nécessaire de travailler pour que les partis puissent jouer leurs rôles, pas qu’à Bamako, mais dans les collectivités territoriales auprès des populations.
Dans ses mots d’ouverture, le représentant du gouverneur, Mangoro KONATÉ, a appelé les participants à mener des échanges interactifs pour que la rencontre soit sanctionnée par un document pertinent à soumettre à la table ronde.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin

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