Plébiscité à plus de 77% de suffrage à la magistrature suprême du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA fut une grande déception à cause de sa gestion catastrophique. Son slogan de campagne : “le Mali d’abord,…le bonheur des Maliens” a tout simplement accouché de l’humiliation et la honte.

 

Il est important de rappeler quelques extraits du discours d’IBK avant d’être porté à la magistrature suprême du Mali : « Le Mali d’abord, le Mali avant tout, le Mali comme seul objectif, comme seule urgence, comme seule priorité…le Mali d’abord, pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des Maliens…je ramènerai la paix et la sécurité. Je renouerai le dialogue entre tous les fils de notre Nation. Je rassemblerai notre peuple autour des valeurs qui ont construit notre histoire : la dignité, l’intégrité, le courage et le travail. Pour l’honneur du Mali, je veux construire une République exemplaire. Je rétablirai l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. Je renforcerai nos institutions. Je moderniserai notre fonction publique. Je combattrai la corruption…Je créerai 200 000 emplois pour les jeunes diplômés…Dans les périodes de tempêtes, vous m’avez reconnu la capacité à tenir le cap, et à prendre des décisions difficiles dans l’intérêt du pays…mes chers compatriotes, la lutte contre la corruption sera organisée sur la base d’un principe : la tolérance zéro…Je serais le président de la parole tenue et de l’action coordonnée et continue. L’exemple viendra d’en haut. Je le dis, je le ferai ! Inch’allah ! »

Ce discours prononcé avec véhémence lors de la campagne présidentielle de 2013 était rassurant et réconfortant. Mais il y a 4 ans jour pour jour, le Mali se retrouve toujours au stade des promesses tenues. IBK a démontré aux Maliens qui lui ont plébiscité avec un score  de plus de 77%, une première en République du Mali, que c’est plus facile de promettre que de réaliser. La déception fut grande, le Messie IBK est devenu un Chef incapable.

Son slogan “le Mali d’abord,…le bonheur des Maliens”  qui est bien loin d’être une réalité, a laissé place à ‘’ma famille d’abord’’. Le slogan fut vain.

Car, la gestion catastrophique instaurée par le régime IBK a rendu l’armée malienne plus impuissante et interdite de pénétrer dans la région de Kidal. Et L’insécurité a atteint son paroxysme sous le règne d’IBK, lui  qui avait juré la main sur le cœur de ne négocier avec les hommes armés. Sur le terrain, la réalité fut autre.

En ce qui concerne le volet de l’emploi, la promesse de création de 200 .000 emplois a laissé malheureusement place à la destruction de 5 000 emplois existants par la politique de démolition et de libération des voies publiques déclenchée par la Gouverneure du District.  Nous découvrons avec honte et humiliation un régime corrompu avec des scandales à gogo,  un régime basé sur l’impunité. Où est la lutte contre la corruption tant chantée ? Rien que de la mauvaise gouvernance inédite ! Où est la promesse d’amélioration des conditions de vie de la population ? La vie est devenue de plus en plus chère ; la misère, la galère, la pauvreté sont notre quotidien.

Le messie devenu caméléon

Avec la gestion actuelle du pays par le régime IBK, la plupart des Maliens se demandent si c’est réellement le même IBK. Tellement le messie a changé de peau. Où est passé cet homme plein d’assurance ? Aujourd’hui, la diplomatie malienne décriée par les Maliens de l’Extérieur  est mise à mal. Le Mali d’aujourd’hui est devenu un pays humilié et défait militairement. A cause des problèmes de mœurs, les institutions sont souillées. Le peuple malien dans son entièreté est traumatisé par  la façon gérer  le pays.

Force est de reconnaitre que le pouvoir en place est effondré et le gouvernail du Mali échappe malheureusement à un président plébiscité à plus de 77 %, incapable d’imposer la suprématie de l’Etat sur l’ensemble du pays.

En définitive, le Kakeletigui IBK a promis l’honneur et la dignité au peuple malien pour leur servir l’humiliation et la honte.

Agmour